AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
RIT a ouvert ses portes, bienvenue à vous les choux. :coucou:
des bisous d'amour sur vous les petits chats, on vous aime. défaite de famille ((bro)) 3081928241 défaite de famille ((bro)) 2900119244
venez participer au festival umematsuri pour le plaisir ! :squish:
-15%
Le deal à ne pas rater :
(Adhérents) LEGO® Icons 10318 Le Concorde
169.99 € 199.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 défaite de famille ((bro))

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Kita Mugen
Kita Mugen

東京住人

avatar : Lee Soohyuk
crédits : bro of the dead of the night sparkling bisounours tweek (av) + anesidora ft artic marteen (sign).
messages : 49
date d'inscription : 02/12/2017

défaite de famille ((bro)) I9tu

âge : vingt-huis balais, ménage toujours pas fait dans sa vie.
métier : flic à la ramasse. c'est les voleurs qui lui courent après.
les amours : les emmerdes. c'est pas lui qu'aime pas les gens c'est les gens qui sont jamais content.

défaite de famille ((bro)) Empty
MessageSujet: défaite de famille ((bro))   défaite de famille ((bro)) EmptyDim 3 Déc - 21:13

idfc


il fait toujours froid chez les kita. pour ça que, dès qu'il peut se casser, prétexter avoir laissé le four allumé - ce qui peut être vrai - il prend le large. même si l'air marin lui réussi pas et qu'après le repas qu'il a avalé il pourrait vomir ses tripes et tout le pays
même quand il y a un grand soleil dehors pour réchauffer la plaine et qu'on ne croise pas un nuage, que ce soit l'hiver ou l'été, il revient des grands glaciers quand il fait la route pour voir papa. même quand le chauffage tourne à fond et que maman insiste, redemande encore si son pull est assez chaud, s'il veut pas une autre tasse de thé - et depuis le temps elle devrait savoir que mugen, il ne supporte pas les boissons chaudes - il tremble toujours comme une feuille.
envolé le grand flic.
paumé la plaque.
c'est la distance entre eux, c'est les silences, les silences entendus et le fait que la seule petite copine qu'il soit capable de ramener c'est reiko.
mais reiko il fera pas sa vie avec. et lui, fait bien sa vie sans lui. et un jour, il sera plus à coté de lui. il aura peut-être sa propre caisse, une copine, un copain, il voudra plus faire la route avec son abruti de frère.
et on peut le comprendre, s'il veut pas mourir, aussi.
à chaque fois, il remercie tous les dieux, de toute la terre, mugen, de ne plus avoir sa chambre d'ado. ses vieux posters et l'odeur de bois ciré pour lui rappeler le passé. avec les souvenirs de la demi-portion qui vient le déranger, qui vient le faire chier, dans son temple. pour jouer, pour rien, parce qu'ils sont frères et que c'est des choses qu'on fait pour se rappeler qu'on tient à l'autre. on se parle, on s'engueule, on sait que l'autre est là quand on l'entend pas respirer. on se surprend à tendre l'oreille et recommencer à respirer que quand on l'entend insulter le coin du meule. parfois, il  s'attend à le voir surgir, quand il fait cramer un truc dans sa cuisine. que l'alarme incendie réveille la voisine qui vient le déranger en nuisette sur le palier. à le voir débarquer en hurlant pour le réveiller quand il s'endort sur le clavier de son pc et se réveiller avec les touches imprimées sur les joues.

il déteste devoir rendre des comptes aux parents. et encore plus, il déteste les retrouvailles, parce qu'elles lui rappellent que quelqu'un finira toujours par repartir. et reiko, il sait jamais où il va aller. aujourd'hui il est à ses cotés, en train de rêver, de dormir, de chantonner, de penser, joyeux ou malheureux. demain il pourrait être à l'autre bout du monde et même s'il voulait, mugen pourrait pas se glisser dans sa valise. il pourrait juste lui parler au téléphone, lui dire qu'il l'aime - même s'il le pense qu'à moitié.
parce que si reiko partait, il lui en voudrait toute sa vie au moins.
il imaginera le sourire sur ses lèvres à travers le combiné. il fera, comme-ci. comme-ça. il fera. il se débrouillera, il se le dit toujours. et à chaque salle remplie c'est la boule au ventre. ça rappelle que un jour, ça finira par arriver.
tant mieux.  
« t'as attaché ta ceinture c'est bon ? »
il fronce les sourcils, comme un petit vieux qui essaye de lire son journal, ça lui donne l'air inquiet et en même temps, un visage mélange entre la surprise et l'entêtement.
genre, what the fuck man ? sauf que pour mugen c'est une tronche sérieuse qui dévisage le petit frère comme s'il venait de piquer des bonbons.
un jour, on lui a demandé s'il avait besoin de lunettes. il est resté circonspect un instant avant de comprendre et a froncé encore plus les sourcils. il ne se rend même pas compte de ses tics, sauf quand ses collègues hilares lui font remarquer.
il pourrait dire le truc le plus grave du monde que reiko arriverait quand même à y voir un truc positif.
« j'suis sur qu'avec tout ce que t'as bouffé, on va même pas pouvoir démarrer. baka. »
Revenir en haut Aller en bas
Kita Reiko
Kita Reiko

kaze's property

avatar : kunpimook bhuwakul.
multi : kohaku de la rivière, shiki dans les jardins.
crédits : oursblanc. ♡
messages : 637
date d'inscription : 16/11/2017

défaite de famille ((bro)) DimwittedForkedCow-max-1mb

âge : 22 ans.
métier : leader, chanteur et second guitariste des tokyo banshees.
les amours : invariables - chantier coupable.
quartier : shi-buya.


défaite de famille ((bro)) Empty
MessageSujet: Re: défaite de famille ((bro))   défaite de famille ((bro)) EmptyMer 6 Déc - 15:08


défaite de famille -- à croire que peut-être, à un moment précis c'est juste tombé. comme ça. violemment, sans prévenir. une genre de tempête qu'aurait tout ravagé - et eux en témoins, incapables de bouger. le soupir peut-être qui se pointe, les regards inquiets d'une mère pour l'aîné qui met sa vie en danger, celui d'un père pour le cadet qui le désespère autant qu'il lui arrache un peu de fierté. ça se mélange - ça critique aussi, parfois - et ça tente surtout de récupérer les morceaux laissés au lointain.

et mugen qui fait semblant -
et reiko aussi - et c'est très bien comme ça -

à plus vraiment parler, savoir réellement quoi dire, raconter. sans doute que des années plus tôt il aurait pu s'assoir sur le tapis du salon, marmonner une histoire, créer une épée avec en base une cuillère en bois, l'enroulant de papier toilette pour lui donner le blanc d'une lame ciselée, pure. il aurait pu reiko, continuer à déblatérer, le tirer de son pieu en lui répétant qu'il sent mauvais. il aurait pu reiko, continuer à lui poser des questions sur pourquoi le ciel est bleu, la terre est basse et les oiseaux font piou à la place de gr. mais ça grandit un jour - ça grandit, ça oublie pas vraiment, ça zappe juste d'anciennes habitudes.

et ça donne ça, ça là qui s'éparpille, qui se regarde de travers et qui sait plus comment faire sans sentir le coeur se retourner en arrière - la lèvre inférieure pincée, la ceinture mise pour le contenter. papa, maman, pauvres victimes d'une saturation généralisée. les sourcils qui se froncent, reiko qui lui colle un coup de coude dans l'épaule.
- il est où le respect que tu m'dois ?
qui ricane, qui cancane, qui continue de sentir ce brasier l'envahir quand vient la prononciation de son prénom - mugen qui réussit, mugen qu'a été là, mugen qu'a tendu les bras, mugen à jamais tatoué à l'encre de leurs erreurs, de leurs galères, de leurs idéaux partagés les nuits orageuses à faire pleurer les grillons.

- mais nan ça va aller... et ça va rentrer, se séparer, dire à la prochaine et - puis d'toi à moi, j'pense que c'est toi qui va faire pencher la bagnole. sourire de coin, taquin. irrécupérable, pas possible de le sortir sans qu'il ait une laisse autour du cou pour l'étrangler.
- bon bah ça allait. honnêtement j'm'attendais à ce que maman râle plus mais...

mais on est les fils prodiges -
Revenir en haut Aller en bas
Kita Mugen
Kita Mugen

東京住人

avatar : Lee Soohyuk
crédits : bro of the dead of the night sparkling bisounours tweek (av) + anesidora ft artic marteen (sign).
messages : 49
date d'inscription : 02/12/2017

défaite de famille ((bro)) I9tu

âge : vingt-huis balais, ménage toujours pas fait dans sa vie.
métier : flic à la ramasse. c'est les voleurs qui lui courent après.
les amours : les emmerdes. c'est pas lui qu'aime pas les gens c'est les gens qui sont jamais content.

défaite de famille ((bro)) Empty
MessageSujet: Re: défaite de famille ((bro))   défaite de famille ((bro)) EmptyDim 17 Déc - 15:59

le temps passe, ne s'arrête pas, n'accorde aucune pause et aucun temps mort. comme courir après un autobus, c'est une question de vitesse, si on arrive à le chopper ou non, il ne fera pas demi-tour pour ceux laissés derrière. ceux qui sont partis trop tôt. les rêves qui ont finit par rester ce qu'ils sont - des songes.
parfois il l'impression que reiko est monté dans ce bus et que lui il est resté à attendre son tour comme un idiot - parce que c'est qu'il est. dernier des cons. dernier au courant. dernier. dernier sur la liste. quand il était plus petit il a prié pour qu'ils ne retrouvent jamais sur le même chemin, à partager les mêmes plate-bandes. maintenant il regrette d'être à ce croisement où ils prennent deux direction opposée - et p(être que c'est le choix tout simplement qu'il a trop peur de faire. il adéjà réussi à décevoir papa. maman. et puis, il s'est déçu aussi. et sans doute qu'il finira aussi par décevoir reiko. parce que son frère.
n'a jamais été un héros.
ni un zéro.
ni grand au chose en fait
rien ne s'est passé comme dans les fims, de destinées magiques ou de vies brisées. c'est le soleil, le ciel bleu, la pluie et quelques sourires, c'est la vie tout seul entre quatre murs. c'est beau mais c'est effrayant et c'est triste sans sa musique.
même s'il se dit toujours, mugen, qu'aux final ils s'attireront toujours, par les liens du sang. parce qu'ils sont inséparables. sauf par la mort. et peut-être que mourir alors c'est pas clamser, c'est se dire au revoir. c'est se dire, qu'on est prêt à se quitter, les mouchoirs à la main, petit larme au coin de l'oeil.

reiko il sait voler c'est bon. il a sauté du nid. pourtant, mugen il a toujours peur qu'il finisse par s'écraser. c'est comme ça que toutes les stars ont fini et reiko a toujours été trop brillant. et trop con.
et deux cons dans un bateau ça tombe à l'eau.
le respect ? désolé j'ai du le manger au dessert.
maman fait toujours trop à manger, des plats sucrés qui lui réchauffent les papilles et ça contraste avec la bouffe du midi enfilée dans sa caisse quand il surveille la ville. ça change des donuts qui s'empilent. ça change de la malbouffe cruelle.
le respect, le respect. c'est surfait.
reiko il respecte rien quand il est là. il respecte pas la distance, il respecte pas le silence. comment il peut faire alors mugen pour s'en séparer. comment il est sensé accepter qu'il grandisse.
il voudrait.
le voir rester petit toute sa vie, sans doute parce lui aussi il va prendre une claque dans sa vie.
trente ans bientôt et toujours pas de famille.
trente ans déjà et trop passe trop vite.
pied sur l’accélérateur et le moteur qui rugit.
tout va toujours trop vite. les mots. les pensées. les petites piques. ouais. t'as pas trop fait de conneries ce mois-ci.
il s'inquiète, il se ronge, fait un sang d'encre pour rien. jusqu'à la dernière notes de musique, jusqu'au dernier son, le corps qui palpite de peur de le voir s'éclater au sol. les ailes brisées.
épuisé.
mais c'est lui qui est surmené. mugen abruti au travail. même pas doué.
tu parles d'un prodige, le prodige c'est sa longévité.
elle s'inquiète pour toi. moi aussi, t'sais. puis c'est une maman. c'est chiant.
et les grands frères aussi.
et les papas et les petits amis. et le monde est chiant. barbare. a trop s’inquiéter et se poser des questions. et s'excuser. c'est trop compliqué.
et c'est pas ce qu'il voulait dire.
elle avait pas ses règles c'te fois en fait.
et il ricane. faux.

le paysage défile, en blanc. blanc de neige, blanc de silence. c'est toujours le grand blanc. le grand froid et dans sa tête le brouillard. le noir.
il sait pas mugen. quoi dire. quoi faire.
il sait plus.

en fait. il a jamais su.
Revenir en haut Aller en bas
Kita Reiko
Kita Reiko

kaze's property

avatar : kunpimook bhuwakul.
multi : kohaku de la rivière, shiki dans les jardins.
crédits : oursblanc. ♡
messages : 637
date d'inscription : 16/11/2017

défaite de famille ((bro)) DimwittedForkedCow-max-1mb

âge : 22 ans.
métier : leader, chanteur et second guitariste des tokyo banshees.
les amours : invariables - chantier coupable.
quartier : shi-buya.


défaite de famille ((bro)) Empty
MessageSujet: Re: défaite de famille ((bro))   défaite de famille ((bro)) EmptyLun 1 Jan - 17:12


défaite de famille -- mugen c'est comme un éclair qui fend le ciel en deux - comme un coup de tonnerre. et deux choix généralement s'imposent, se glissent à l'esprit comme une évidence, s'agira soit de l'admirer, soit d'aller sous la couette pour se sentir protégé. mugen il manque de finesse, mugen il a comme une épée à la place de la langue qui tranche la moindre bêtise, ou qui dit ce qui se tait - mais se pense. mugen c'est pas vraiment un héros classique, il est plus de ceux qui finiront en taule pour avoir désiré défendre ses idéaux, pour avoir osé poser un pied plus haut qu'un autre - gravir les escaliers vers les dieux, petit à petit, la jouant comme de ces demi-dieux souhaitant retrouver leurs parents, comme les grecs voulaient bien le dire. et l'inspiration se veut encore plus profonde, les bras se croisent sur le torse à mesure, et l'écoute de la route vient à endormir ses sens - jusqu'à ce qu'une mine déconfite s'affiche sur sa face, jusqu'à ce que le dégoût la modifie quelques secondes après.
- t'es plus chiant qu'une maman. sourire entendu, oeillade presque timide tant l'aîné impose un respect qui lui est propre - tant il ne voudrait pas voir dans ses iris une once de déception. mais reiko, il a été sujet à débats. mais reiko, il a jamais su faire comme on l'attendait de lui - reiko il fait tout de travers, et mugen il rattrape les viscères éparpillées sur la chaussée.

- mais c'est cool, j'ai mon flic rien qu'à moi, à qui j'peux faire crier les gyro si j'veux. c'était de ces vieux désirs, de ces caprices de minot qui venait chaque matin secouer ses draps, le sortir de la torpeur - jouer ensemble toujours plus d'heures. même quand il bossait. même quand il s'entraînait.
c'est qu'il lui bouffait du temps reiko - et de l'énergie. c'est qu'il dévorait tout. le dos s'étire en même temps que les bras qui viennent à toucher le plafond, puis un son - un genre de bruit à en passer des roches au mixeur. les cils qui papillonnent, l'arrêt de la bagnole, chacun qui sort à son rythme - garés sur un coin de la route, pourtant déserte à cette heure-ci, un peu de campagne tout en étant de village.

- c'est quoi c'foutoir. et les dents qui grincent, reiko de son côté qui se baisse, qui écarquille grand ses pupilles face à la vision d'horreur - pneu crevé, à ne pas savoir ce qui a bien pu le flinguer.
- meeeeeeeeeeeeeeeeerde.
les genoux au sol, le doigt qui se pose sur l'objet foutu - l'inspiration profonde et le rire nerveux qui vient jouer du diapason dans ses cordes vocales.
- dis-moi que t'as une roue d'rechange... t'as dû rouler sur un clou, ou j'sais pas trop ? je vois pas vraiment ?

c'est pas grave. parce que reiko - quoiqu'il arrive - il continuera à lui en avaler, des secondes.
à se la jouer envahissant - celui qui se fait remercier qu'une fois dans l'année d'avoir vu le jour.
Revenir en haut Aller en bas
Kita Mugen
Kita Mugen

東京住人

avatar : Lee Soohyuk
crédits : bro of the dead of the night sparkling bisounours tweek (av) + anesidora ft artic marteen (sign).
messages : 49
date d'inscription : 02/12/2017

défaite de famille ((bro)) I9tu

âge : vingt-huis balais, ménage toujours pas fait dans sa vie.
métier : flic à la ramasse. c'est les voleurs qui lui courent après.
les amours : les emmerdes. c'est pas lui qu'aime pas les gens c'est les gens qui sont jamais content.

défaite de famille ((bro)) Empty
MessageSujet: Re: défaite de famille ((bro))   défaite de famille ((bro)) EmptySam 13 Jan - 17:21

c'est pas juste d'être le plus grand. quand on est le plus grand, il n'y a personne pour nous dire ce qu'on doit faire ou dire - pour nous donner les cheats codes. quand on est le plus grand, on porte le poids du monde sur ses épaules et on essayer d'abriter les autres de l'orage.
on se dit que si la pire chose qu'ils craignent, c'est nous, alors ils sont en sécurité. parce que le monde extérieur est une bête féroce qui finira par dévorer leurs rêves de gosses. parce qu'arrivé à un moment, ils arrêteront de jouer, de faire semblant et que la valise sur le pallier sera accompagnée d'une pile de cartons. un grand voyage en solitaire, où mugen est convié à être le spectateur. regarder le film, s’asseoir puis ne plus bouger, ne plus rien dire.
et il pourrait dire quoi - hein ?
lui dire de faire attention ? de se moucher quand il renifle ? de se laver les mains avant de passer à table ? de jamais s'en prendre à plus petit que soit ? de pas fumer, se droguer, de pas mourir ?
il peut le supplier, le crier, le hurler, monter sur la plus haute colline, de la plus haute montagne : retenir sa respiration, prendre une grande bouffée d'air, ouvrir la bouche.
- parle pour toi. commence pas comme papa, c'est sur que moi, je suis pas l'enfant star.
et dire quoi ? parce qu'au final, il n'a rien à dire de plus, de mieux. ça n'empêche pas, qu'il retournera boire un verre, que le mec de starbucks fera encore une faute à son prénom, qu'au coin de la rue il trouvera une fille jolie et puis qu'il se dira que son coéquipier l'est aussi. que le monde est beau. que la vie est belle. que tout est tellement grand et qu'au final, lui, il est trop petit.
mais mugen, il préfère relever la tête, il préfère dire les choses de manière abruptes et dures comme-ci la vie, c'était lui. sans retenue, sans se soucier de s'il peut blesser car au fond, s'il peut faire mal c'est encore mieux. mugen il ne sait pas frapper. mugen, il vise mal. mugen est nul. mais parfois, il lui arrive de dire des choses qui blessent, qu'on retient. parfois, il se retrouve fier, féroce, il à l'impression d'exister. même si, ce n'est pas lui. reiko, il a réussi. reiko, par-ci, par-là. reiko la postérité, celui qui donnera peut-être aux kita la gloire, qui donnera envie aux filles de rencontrer son frère, d'avoir une photo. bonjour, au revoir, une pièce rapportée.
c'est pas qu'il est jaloux.
il voulait que ça reste son petit frère.
son trésor caché. l'homme de sa vie.
mais...
- c'est ça. fait en sorte que ton flic n'ait pas à venir te chercher en cellule, ok ?
que le flic n'ait pas à ouvrir sa porte, voir un de ses collègues gêné lui demander s'il peut rentrer. prendre un thé. s’asseoir et -
et -
bam, le rappel à la réalité. la voiture qui ralentit sans que la pression sur les pédales se fasse absente. le bruit désagréable du pneu qui rend l'âme et le monde qui se penche dans un degré anormal. et il peut rouler autant qu'il veut, il empire les choses. un coup d'oeil dans le rétro et ce que le kita craignait arrive. on avance plus. il comprend que c'est -encore- le pneu de l'autre coté qui vient de lâcher. on le retient. comme un message d'un esprit lointain dont il a oublié le nom - genre celui du voyage - qui lui dit qu'il a encore quelque chose à régler avant de rentrer. ou pire, qu'il ne mérite pas de rentrer. mais mugen se la joue star américaine. mugen frappe le volant et le coup de klaxon part comme un pétard mouillé. involontairement. il se débat avant sa ceinture.
- ouais, ouais, viens m'aider plus tôt.
coup d'oeil. bon. c'est le pneu arrière. il en a toujours de rechange. parce que mugen est habitué. a tout avoir en double. a devoir se préparer au pire. et la seule chose qui le fait avancer, c'est de se dire que si c'est lui le mouton noir, alors son frère peut vivre tranquille. il ne mourra pas écrase sous le piano. ça, c'est l'histoire de mugen, quand en voulant le déplacer il glissera sur une peau de banane.
mugen est nul. maladroit.
mugen se déteste avec humour, parce que sinon il serait plus là.
- bravo reiko tu viens de vexer ma caisse. j'espère que t'as des bonnes jambes, j'suis pas sure qu'elle veuille te reprendre.
en réalité, mugen ouvre le coffre et trouve leurs bagages, d'autres sacs vides qui traînent et d'autres trucs - et seigneur. il retire tout sans délicatesse et il cherche. pour accéder au fond. mais forcément, il trouve pas, il s'énerve, donne un coup de pied. soupire.
- reikoooooooooo putain.
parce qu'il se peut qu'il n'y ait pas de second pneu. pas de seconde chance cette fois.
Revenir en haut Aller en bas
Kita Reiko
Kita Reiko

kaze's property

avatar : kunpimook bhuwakul.
multi : kohaku de la rivière, shiki dans les jardins.
crédits : oursblanc. ♡
messages : 637
date d'inscription : 16/11/2017

défaite de famille ((bro)) DimwittedForkedCow-max-1mb

âge : 22 ans.
métier : leader, chanteur et second guitariste des tokyo banshees.
les amours : invariables - chantier coupable.
quartier : shi-buya.


défaite de famille ((bro)) Empty
MessageSujet: Re: défaite de famille ((bro))   défaite de famille ((bro)) EmptyVen 23 Fév - 17:29


défaite de famille -- y'a quelque chose qui se cache, y'a comme dans ses phrase une tournure qui fait louche - une autre qui fait tache noire sur le tableau bleu ou rose. comme une rature, comme un éléphant sous le caillou - et reiko il grince des dents en regardant l'étendue des dégâts, à pas savoir comment réagir ni comment marcher, ni même quoi rajouter sous peine de se prendre un pain de quoi lui faire tomber les dents. inspiration profonde, les solutions viennent pas naturellement - c'est pas comme s'il savait conduire reiko, lui qui préfère de loin le métro avec ses chaleurs infectes en été et son froid d'enfer lorsque vient l'hiver. reiko qui préfère marcher, sentir son corps souffrir face aux pentes interminables et aux slaloms dans la foule qui lui file le vertige. reiko qui face à tout ça reste planté - à écouter mugen pester contre l'univers tout entier.

c'est qu'il en rirait presque - si ça bloquait pas. alors à la place il sourit, il sourit parce que ç'aurait pu être pire, parce que faut voir le côté plein plutôt que le vide. mugen se fatigue seul à enfiler la peau du ronchon.
- gnagnagnagna reikooooooo. gnagnagnaaa ta faute reikoooo. moquerie enfantine qu'il mime avec ses doigts rapidement, ajoutant une grimace pour souligner le ridicule de situation, il s'approche à peine - faisant attention aux alentours. c'est inutile pourtant - la seule bestiole qui pourrait leur faire du mal s'apparente à un grillon.
- respire, t'as ton portable ? on appelle une dépanneuse et ça va aller hein. j'y peux rien si ta bagnole elle arrive au bout d'sa vie miséricordieuse, elle en aura vue des choses. épaules qui se haussent - qui se souvient de n'avoir jamais vu un autre modèle. ses fesses trouvant toujours leurs places soit à l'arrière, soit à l'avant, marquant parfois si bien qu'il n'aurait pu trouver son bonheur ailleurs.

- tranquille mugen, c'est pas grave.
la mine change un peu - devient une sorte d'inquiétude à peine palpable, petite tristesse qu'il partage, la paume de sa main qui vient se glisser sur l'épaule, la serrer un peu. c'est pas grave. ça a jamais été grave - même se perdre entre les buildings, même regretter les sorties à la campagne, à admirer les poissons invisibles dans le petit fleuve.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



défaite de famille ((bro)) Empty
MessageSujet: Re: défaite de famille ((bro))   défaite de famille ((bro)) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
défaite de famille ((bro))
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
raining in tokyo ☆  :: tokyo -- 東京 :: ailleurs :: honshū-
Sauter vers: