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 Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)

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Maeda Chisei
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âge : Vingt-trois ans.
métier : Strip-teaseur.
les amours : Dévoué à son maître. Mais... Troublé.

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MessageSujet: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptyMar 5 Déc - 1:28

Just one step and not more
Il l'avait entr'aperçu au loin. Ce jeune homme qui le fixait du regard... Le dévorait-il même ? Bien évidemment. Chisei avait été reconnu pour ses talents dans ces clubs et était la coqueluche de presque tous les hommes. Parfois, il arrivait même qu'il y ait des femmes bien qu'elles soient pour la plupart du temps beaucoup plus âgés que lui. Oui, après tout, Chisei n'avait encore que vingt-trois ans et il ne doutait pas que son âge était également un atout pour lui.
Bien entendu, les autres le méprisaient. Son succès avait été rapidement indéniable quand il entra au club et il devint celui qu'on mit le plus en avant. Il rapportait énormément d'argent et, bien que cela aurait pu le répugner qu'on n'en ait qu'après son corps, il n'en avait que faire. Son maître lui avait demandé de travailler ici et de profiter de ses atouts pour en tirer le meilleur. C'était ce qu'il faisait au point qu'il prenait aujourd'hui plaisir à faire ce métier.
Il excellait dans ce métier, il était fait pour ça depuis sa naissance. Il ne pouvait en être autrement et, même si chaque client était différent, il savait désormais comment réagir face à chaque comportement. Il était pourtant encore si jeune et le monde lui offrait plein de perspectives. Cependant, pour lui, son avenir était tout tracé et ce serait, ici, dans ce monde de débauchés. Que ne prenait-il plaisir à montrer à ces rats dégoûtants ce qu'ils souhaitaient pour ensuite les rabaisser plus bas que terre car, ô grand jamais, ne les laissait-il le toucher tant qu'il n'en avait pas obtenu l'accord de son maître. En attendant, il se faisait de l'argent à fleuront avec tous ses pourboires.

Qu'en serait-il ce soir ?

Cet homme l'avait observé durant toute sa prestation et il lui avait paru évident qu'il ne pouvait pas partir de scène sans lui laisser un souvenir alors il était parti se camper près de lui, presque nu. Il lui avait entouré le cou de son écharpe à froufrous et était reparti terminer le spectacle. L'homme n'avait pas bougé, n'avait glissé aucun billet sous son boxer. Cela signifiait-il quelque chose ou..?
Il était descendu de scène, était parti dans sa loge. Il se vêtit d'un haut, d'une veste et d'un short puis enfila des creepers avant de remettre du rouge sur ses lèvres. Il arrangea ses cheveux et sourit. Il se dirigea vers la salle et partit au comptoir commander à boire. Un homme vint automatiquement l'accoster mais il lui répondit qu'il était attendu ce soir par une autre personne. Il attrapa son verre et se dirigea vers ce regard de nouveau convergé sur lui.

« Bonsoir, dit-il doucereusement, Voulez-vous que l'on aille quelque part où on sera à l'abri des regards ? »

Que la fête commence.
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Dernière édition par Maeda Chisei le Lun 18 Déc - 12:07, édité 1 fois
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Kujô Masashi
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âge : vingt-huit années à se battre.
métier : heureux propriétaire et producteur d'un cabaret, le dahlia noir, à la recherche de talents.
les amours : célibataire, mais troublé.
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MessageSujet: Re: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptyMar 5 Déc - 17:32


Un sourire, un regard, et il avait été charmé. Non pas par la personne en elle-même, mais par son personnage si excentrique, exubérant, provocateur. Dès l'instant où il avait commencé à se déshabiller, la douceur de ses courbes avaient sauté aux yeux du spectateur, l'emmenant dans des songes qui lui étaient propres, imaginatifs. Cette créature ne se mettait pas à nue dans le seule but de se vendre, d'obtenir de l'argent ; elle le faisait pour apercevoir, à son image, tous les regards curieux, impressionnés et empreints de désir envers ce corps à la fois si frêle et fort, gracieux et disgracieux. Un verre dans la main, le producteur du Dahlia Noir faisait tourner son Whisky, doucement, lentement, ses pupilles incapables de se détacher du spectacle qui était donné sur scène. Mais, bien sûr, afin de ne pas alarmer, il savait demeurer neutre aux provocations, neutres aux dessins qui s'insinuaient de façon si suave dans son esprit. S'il était installé dans ce club, c'était avec un but bien précis et même s'il trépignait presque, mourant d'envie de grimper sur les planches en bois que foulait cet être mystérieux pour l'emmener avec lui, Masashi se tint avec plus de sagesse qu'il n'en fallait sur son siège en tissu rouge, retirant les colliers qu'on lui avait passé autour du cou afin de les déposer sur la table.
C'était sur le conseil de l'une de ses connaissances qu'il avait atterri dans ce club de strip-tease. Evidemment, le Japonais en avait déjà fréquenté, mais c'était la première fois qu'il venait visiter celui-ci, ayant au préalable réservé la soirée avec le fameux Chisei qui s'était produit sur scène. Il était bon, doué dans sa pratique et on remarquait bien que cela faisait plusieurs années qu'il devait se produire de la sorte. En bon amateur d'art, on ne pouvait qu'approuver le spectacle qui avait été joué, malgré la vulgarité qui en ressortait à certains moments. « J'ai réservé un box pour que nous soyons plus intimes », déclara-t-il quand son interlocuteur s'approcha enfin de lui. Masashi nota le changement de ses habits, continuant d'évaluer les bons goûts du jeune homme. Il se leva, enfonça les mains dans ses poches et suivit son guide à travers les autres clients tandis qu'une nouvelle prestation avait lieu. Une fois qu'ils furent arrivés à destination, le brun s'installa docilement sur son nouveau tabouret. Il était doué pour se montrer discipliné, presque soumis, dans un premier temps afin de mieux prendre de la hauteur par la suite et imposer ses choix catégoriques et indiscutables. « Je suis venu ici sur les conseils de l'un de vos clients, débuta-t-il en croisant ses jambes puis ses mains sur ses cuisses. Le spectacle auquel je viens d'assister m'a été très... plaisant, Chisei. »
La première note venait d'être lancée. Masashi conservait tout son calme, sa patience, observant les moindres faits et gestes de son interlocuteur. Il fixait ses mains si fines, délicates, ses longues jambes mises en valeur, la courbe de ses hanches et de ses fesses élégamment dessinées, la belle couleur rouge de ses lèvres pulpeuses qui tranchait avec la couleur brune de sa chevelure - dont on voyait encore les mouvements qu'ils avaient pris sur l'estrade quelques minutes plus tôt. Le propriétaire du Dahlia Noir aimait s'attarder sur les détails les plus infimes qui soient car c'était ceux-là qui permettaient d'exceller dans un domaine.
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Maeda Chisei
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MessageSujet: Re: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptyMer 6 Déc - 11:11

Just one step and not more
Tiens, son employeur avait oublié de lui préciser que quelqu'un avait réservé sa personne pour la soirée. Il regarda dans sa direction mais le concerné discutait avec un technicien. Il haussa les épaules et se retourna vers son invité comme il venait de le devenir subitement sans qu'il ne le sache. Cependant, ce n'était pas à son grand déplaisir car cet homme, aux cheveux ténébreux, était tout à fait son genre de type. Parfois, il regrettait presque d'appartenir déjà à quelqu'un jusqu'à ce que les sentiments amoureux qu'il possédait envers son maître fassent surface et balaient tous ses doutes.
Il sourit à cet homme et l'invita à le suivre. Le club offrait tous genres de services mais pour la plupart soft. Si un homme ou une femme souhaitait passait outre les règles et coucher avec l'un des employés, il fallait verser une somme astronomique. Sauf que pour Chisei, le cas restait différent puisqu'il fallait au préalable avoir l'accord de son maître. Il était arrivé à Chisei de coucher avec deux ou trois personnes en pensant qu'on ne le saurait pas mais son maître avait des yeux partout. Néanmoins, il ne fit aucun commentaire sur les fois où Chisei avait pu être forcé. Dans ces moments-là, il le traitait juste de crétin car Chisei aurait dû savoir se défendre. Mais, il s'en fichait parce qu'il l'aimait et c'était tout ce qui importait.
Ils arrivèrent au box et son invité s'installa automatiquement sur l'une des chaises présentes. Il lui sourit et se dirigea vers le mini-bar de la pièce. Pour être un mini-bar, cela en était vraiment un mais assez grand pour qu'il puisse préparer une boisson pour son interlocuteur. Il n'était pas un professionnel dans ce domaine mais il savait faire quelques cocktails. Il en prépara un à sa convenance dans un verre adapté et mit une cerise dessus pour sa touche finale. Puis, il l'apporta au concerné et le déposa sur la table tandis qu'il le combla d'un joli compliment.

« Tout le plaisir était pour moi. », susurra-t-il.

Il s'installa face à lui et sortit de sa veste dorée un paquet de cigarettes et un briquet. Il s'en alluma une et reporta son attention sur son interlocuteur. Si on lui avait dit qu'il rencontrerait ce soir un homme presque aussi beau que son maître, il n'en aurait pas cru ses oreilles. Il aimait ses cheveux ébouriffés, puis la courbe de son nez. Mais, son regard s'attarda sur ses mains qu'il ne douta pas être très habile. Il se sentait un peu comme un enfant face à lui et il prit conscience qu'il s'amusait déjà.

« Ah mais je ne vous ai pas demandé votre nom, dit-il en faisant mine d'être gêné, Ni la raison de votre visite. Je suis généralement toujours informé de ce genre de détails mais, ce soir, on a omis de me le dire. »

Il fit la moue et remarqua que son interlocuteur continuait de le dévorer du regard. Oui, vas-y, dévore ce corps que tu n'auras pas. Il lui sourit et croisa ses jambes en tirant une latte. Il aimait les voir aussi éperdus devant son corps et ne savait pas ce qui le retenait de glousser.

« Néanmoins, je tiens à vous préciser que je ne laisse personne me toucher sans l'accord de mon maître, sourit-il, Quel dommage, n'est-ce pas ? »

Et là, la déception. La plupart du temps, ils ne s'en formalisaient pas et se contentaient de trouver un arrangement avec lui. Les autres, eux, s'énervaient et partaient en disant qu'on les avait anarqués. Puis, il y avait ceux qui ne se contrôlaient et ils lui faisaient du mal. Il était un toutou bien dressé et il savait qu'il ne devait laisser sous aucun prétexte ressortir son mauvais côté sans qu'on ne lui ait donné l'accord.

Comment allait réagir cet homme ?
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Kujô Masashi
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MessageSujet: Re: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptyMer 6 Déc - 21:19


Tandis que le strip-teaseur prenait son rôle très à coeur en préparant une sorte de cocktail à Masashi, ce dernier ne broncha pas, son visage impassible. Malgré l'impatience qui trépignait au fin fond de son être, le gérant du Dahlia Noir parvenait encore à faire la part des choses et à conserver cette impatience grandissante. Alors, il occupait ses pupilles sombres, s'attardant encore et encore sur la silhouette qui s'agitait avec grâce sous son regard. Il n'était pas idiot, il savait très bien que c'était de cette manière qu'il agissait avec tous les autres clients dans le seul et unique but de les fidéliser afin qu'ils reviennent plus vite dans cet établissement ; sauf que lorsque Masashi reviendrait, cela serait pour récupérer Chisei et l'emmener au Dahlia Noir. Là-bas, le producteur voyait déjà avec clarté la place importante qu'il pourrait occuper ainsi que les nombreuses opportunités qui s'ouvriraient à lui. Masashi était un homme d'affaires qui ne venait jamais avec sa valise vide. Enfin, le cocktail vint se déposer devant lui, mais il ne le prit pas tout de suite en main, se focalisant sur son interlocuteur qui s'allumait désormais une cigarette. Les deux hommes se fixèrent quelques rapides secondes l'un l'autre jusqu'à ce que l'employé reprenne la parole. « Je m'appelle Kujô Masashi et c'est bien sûr sur ma demande que vous n'avez pas été prévenu de ma visite ce soir. » Marquait-il des points en s'affirmant de la sorte dans l'unique but de lui prouver qu'il avait le bras plus long qu'il n'y paraissait ?
Finalement, le Japonais décroisa ses jambes et ses mains, celles-ci dont l'une vint entourer le verre. Alors qu'il s'apprêtait à retirer la cerise de sa boisson, il fronça les sourcils. Inconsciemment, son regard tourna au sombre. Quelle était donc encore que cette histoire ? Un... maître ? Masashi se sentit un peu décontenancé de la manière dont tournaient les choses, ne comprenant pas tout à fait où souhaitait sans doute en venir le fumeur. « N'êtes-vous qu'un esclave ? » s'étonna-t-il avec plus de véhémence qu'il n'aurait voulu en donner dans ses propos. Nous n'étions plus en ces temps immémoriaux où les hommes les plus pauvres courbaient l'échine face aux plus puissants. « Vous n'appartenez à personne, reprit-il en se penchant vers Chisei, et si je désire vous toucher et que vous n'êtes pas contre, je ne vais pas m'en priver. » A ces mots, il fit glisser le petit fruit rouge sur l'arête du nez du strip-teaseur pour venir le lui coincer entre ses lèvres de la même couleur. Puis, de cette même main, il laissa son index glisser sur la gorge laiteuse de son vis-à-vis, sa pomme d'Adam bien marquée, jusqu'au commencement de son tee-shirt. « Je ne m'effraie pas si vite, apprenez-le. » Enfin, Masashi porta son cocktail à sa bouche, déglutissant une première gorgée avant d'abandonner un léger soupir.
« Pour répondre à votre précédente question, je suis venu ici avec un but bien précis et rien ne m'empêchera de l'atteindre. Quelles sont vos motivations, Chisei ? Depuis combien de temps... pratiquez-vous ? » Cela serait beaucoup trop aisé de lui dévoiler tout de suite quels étaient ses propres mobiles. Le brun préférait laisser planer un doute, un questionnement qui, il le savait, reviendrait très vite au cours de la conversation. Mais cela ne le dérangeait en rien, il avait tout son temps car, ce soir, le cabaret conservait ses portes fermées pour cause de répétitions. Avec le temps des fêtes, Masashi préparait une représentation qui nécessitait de nombreux accessoires, vêtements, et une répétitivité constante. Dans son esprit, il espérait avec force que Chisei fasse partie de ce fameux spectacle. Il serait, sans mauvais jeu de mot, la cerise sur le gâteau.
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Maeda Chisei
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MessageSujet: Re: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptyJeu 7 Déc - 12:57

Just one step and not more
Il se mit à pouffer. Il en avait connu des hommes prêts à tout pour l'avoir mais l'homme face à lui, ce Masashi, dégageait une aura différente. Il eut du mal à contenir son calme et dut se ventiler un peu de la main quand il cessa de rire. Puis, ça le reprit et il applaudit en s'agitant sur sa chaise. Qu'est-ce qu'il s'amusait !

« Aah !, s'exclama-t-il, La soirée est très plaisante, Masashi. »

Il termina sa cigarette et l'écrasa dans le cendrier au centre de la table. Il n'était pas à même de croire que cet homme plaisantait mais savait-il lui aussi qu'il était sérieux ?

Tout le monde avait trouvé cela étrange qu'il considère la personne qui lui avait sauvé la vie comme son maître. Cependant, il lui était apparu révélateur un jour que cette personne lui était de loin supérieur et que sa vie ne dépendait plus que de lui. De toute façon, n'avait-il pas fini par comprendre lors de leur première fois ensemble à quel point il l'aimait ? Il ne savait depuis quand mais il s'était senti revivre le soir où on lui avait dit de rassembler le peu d'affaires qu'il avait avec lui pour qu'il puisse l'emmener là où le malheur n'existait pas. Il n'était qu'un enfant à l'époque mais il n'avait pas hésité. Il n'avait pas eu peur.
Son maître avait refait sa vie de sorte qu'il n'y ait plus de zone d'ombre. Pourtant, il y en avait toujours de présentes mais beaucoup moins qu'auparavant. Il lui avait ouvert de nombreuses portes et, bien qu'il lui soit supérieur, il lui avait offert la liberté. Chisei savait ce qui lui était autorisé et ce qui ne l'était pas. Pour les autres, ce n'était pas la liberté mais pour lui, c'était bien plus. Il était heureux de la vie qu'il menait et il n'avait pas besoin de plus. Son maître lui autorisait même parfois quelques écarts alors qu'il était d'une possessivité débordante à son égard.
Ainsi était fait leur relation. Il n'était pas un esclave, il vivait comme il l'entendait. Il était juste dépendant d'une autre personne qu'il appelait être son maître parce qu'il n'était pas dupe. Il savait que le concerné ne l'aimait pas et que c'était une relation à sens unique. Mais, qu'est-ce que cela importait ? Cette personne lui offrait plus que ce que la vie pouvait lui offrir et il n'avait pas besoin de plus. Il se fichait des regards des autres, il avait l'impression, lui, d'être semblable à un garde du corps sauf qu'ici, on le qualifierait plus de toutou bien dressé. Soit.

Pas même Masashi n'y changerait quoi que ce soit. Il paraissait évident qu'il ne pouvait pas dire simplement que son maître était son petit-ami mais l'inverse était indéniable. Il se délecta de la cerise que son interlocuteur avait glissé entre ses lèvres mais pas plus que cette main qui glissa lentement sur sa peau. Plus que cette main sur sa peau, il aimait qu'on le désire autant qu'il puisse en venir à désirer quelqu'un.

« Je n'ai que faire que cela vous effraie ou non, dit-il les yeux brillant de mille feux, J'appartiens à quelqu'un. Je ne suis pas son esclave, continua-t-il, Après tout, je vis ma vie comme je l'entends. Si je le veux, demain, j'arrête tout et décide de travailler dans une boutique de vêtements. Mais, je lui appartiens, sourit-il malicieusement, Mon corps lui appartient et si vous souhaitez plus, vous devrez passer par lui. »

Puis, il se pencha légèrement vers lui pour aller murmurer quelques mots à son oreille.

« Mais, sincèrement, je ne crois pas qu'il autorise une personne de votre envergure à coucher avec moi. »

Il se redressa et lui adressa un léger sourire. Oui, son maître ne le lui autoriserait pas. Il connaissait les goûts de Chisei et savait que celui-ci pouvait se montrer désobéissant quand il le voulait. Sauf qu'il le tenait fermement par une laisse et qu'il connaissait aussi parfaitement la manière à ce qu'il n'aille pas courir ailleurs.

« Et pour répondre à votre question, mh, réfléchit-il, Je pratique depuis mes dix-huit ans, je crois. Peut-être avant. Je me demande si j'avais déjà fini le lycée, dit-il, Quant à mes motivations, je n'en ai pas. Je compte rester ici et conquérir le monde entier. », rit-il.

Puis, il s'aperçut qu'il ne s'était même pas préparé quelque chose à boire alors qu'il avait soif. Le verre qu'il avait ramené du bar était déjà vide. Il se leva et s'assura que son invité n'avait pas encore fini le sien avant de décider quoi préparer. Il se fit un verre bien corsé car il pressentait que la soirée était loin d'être terminée. Puis, il s'amusait comme un fou alors pourquoi se serrer la ceinture au niveau de l'alcool ? Il but un peu de son verre quand il eut fini de le préparer. Il le reposa sur le mini-bar, prêt à attraper un petit parasol pour l'en décorer quand il sentit une présence derrière lui.
Il se retourna et découvrit Masashi derrière lui. Collé contre le mini-bar, il ne sut pourquoi il s'était levé lui aussi pour venir près de lui. Il ancra son regard au sien sans peur et replaça l'une de ses propres mèches de cheveux derrière son oreille.

« Que puis-je pour vous ? », sourit-il.
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MessageSujet: Re: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptySam 9 Déc - 12:57

Il le fixa de longues secondes, aussi longues que le temps qu'il prit en éclatant de rire. Masashi ne sut déterminer s'il était réellement jaloux de cet éclat ou s'il devait plutôt s'en moquerà son tour. Le strip-teaseur jouait son rôle à la perfection, il en était convaincu, mais ce n'était clairement pas ce qu'il était venu chercher en se perdant dans cet établissement. Alors il ne releva pas cela; se contentant de boire une gorgée supplémentaire de son cocktail qui reposait devant lui. Depuis bien longtemps, le gérant du Dahlia Noir n'était pas tombé sur une personnalité aussi détonante que celle de son interlocuteur. A ce jour, cela faisait plusieurs années qu'il parcourait toute la capitale à la recherche de talents qui sauraient le satisfaire ainsi que le public du cabaret et rares étaient les fois où il était réellement tombé sur une perle si rare. En lui conseillant de mettre les pieds ici, son ami n'aurait jamais pu imaginer à quel point il avait eu raison. En soit, l'établissement n'était ni plaisant ni particulièrement déplaisant au goût de Masashi, alors il se demandait bien pour quelles raisons l'employé avait atterri dans un tel endroit. Néanmoins, il soupçonnait peut-être ce fameux « maître » d'avoir joué cette carte afin que peu de regards trop curieux ne viennent s'extasier sur le corps dénudé de son jouet. A l'intérieur de lui-même, le brun eut un léger rire nerveux, juste un spasme ventral un peu trop moqueur. Toute cette histoire lui semblait à la fois ridicule et incompréhensible pour lui. Chisei avait l'ordre de se dandiner tous les jours devant des yeux lubriques, d'attiser les désirs les plus sombres des hommes, tout en appartenant à une personne jalouse et apparemment très possessive. Pourquoi ? Dans l'unique but de prouver aux autres qu'il était justement tombé sur une perle rare ? Les pupilles de Masashi s'assombrirent tandis que l'homme à ses côtés reprit la parole, provocateur à souhait. « Alors pourquoi ne le faîtes-vous pas ? Vous aimez cela, n'est-ce pas, vous dévoiler, tenter de prouver votre force et supériorité avant de déclarer que vous êtes intouchable. Malheureusement, j'ai le bras plus long que vous ne pouvez l'imaginer », ajouta Masashi, presque blessé dans sa fierté.
Curieux, il demandait à voir ce « maître ». A connaître cette personne qui s'appropriait un homme de cette façon. Qui était-il, d'où venait-il, quel métier exerçait-il ? Bien sûr, le gérant du Dahlia Noir imaginait que cela devait être quelqu'un d'assez influent malgré tout et il se doutait que ses propos n'effraieraient probablement pas son vis-à-vis -- mais ce n'était pas son but non plus. Il souhaitait juste lui prouver qu'il était lui aussi capable d'obtenir ce qu'il désirait malgré les interdits. Il avait vécu trop longtemps barricadé pour ne plus se permettre quelques folies, tentations. Emprisonnés dans son esprit, ses rêves n'avaient pu se libérer que des années après, une fois que son corps eût été sauvé. Aujourd'hui, le Japonais s'accordait ses moindres désirs, n'ayant jamais pu les satisfaire en étant plus jeune. « Si je désire coucher avec vous, je n'ai besoin que d'une seule autorisation, Chisei ; la vôtre, dit-il avec plus de calme qu'il ne pouvait en avoir en lui. Osez me dire que vous n'aimeriez pas sentir ma main caresser chacune des courbes de votre corps gracile. » Si le plus jeune pouvait être provocateur, Masashi n'était pas du genre à demeurer en reste. De plus, il n'avait pas peur de parler de ses désirs, de les exprimer à voix haute avant de les assouvir. Sa franchise en surprenait généralement plus d'un.
Enfin, Chisei se décida à répondre à ses interrogations quant à ses motivations et ses années de pratique. Depuis ses dix-huit ans... Comme il ne devait pas être bien âgé, à peine majeur sans doute, Masashi imagina alors que cela faisait peut-être trois ou quatre ans qu'il exhibait son corps de la sorte. Et ses motivations étaient inexistantes, ou, du moins, il le voulait pas les lui révéler, ce qu'il prit comme être en corrélation parfaite avec cette relation malsaine instaurée avec son maître. Masashi ne put se gêner d'abandonner un soupir, sentant sérieusement que tout cela l'agaçait au plus haut point. Alors que le strip-teaser partit à son tour se faire une boisson, il finit par se lever, n'ayant clairement plus envie de demeurer passif sur ce tabouret. Habile, il le rejoignit derrière le petit bar juste avant qu'il ne se retourne pour lui faire face, une proximité plus que jamais établie entre eux. Ni une ni deux, Masashi repoussa le cocktail tout juste préparé pour faire de la place et glisser ses mains sur les hanches de son interlocuteur. Il le hissa ensuite très vite sur le comptoir, faufilant sa main droite sous le haut de Chisei; main froide en contact avec ce corps brûlant. Un doux frisson parcourut le corps du brun avant qu'il ne saisisse ce même tee-shirt pour attirer le haut du corps du strip-teaser à lui. « Qu'est-ce que je vous inspire, Chisei ? Si vous ne pouvez pas me donner ce pour quoi je suis venu, alors à quoi bon est-ce que je reste auprès de vous ? » lui dit-il au creux de l'oreille avant que ses lèvres ne viennent suçoter le lobe percé.
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MessageSujet: Re: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptySam 9 Déc - 23:41

Just one step and not more
Il le désirait. Il le désirait du plus profond de son être. Que pouvait-il en être de plus ? Qu''est-ce qu'il souhaitait ? Qu'il le prenne, là, tout de suite. Violemment. Doucereusement. Comme lui en avait envie. Peu lui importait parce qu'il n'avait pas eu envie de quelqu'un autant que lors de sa première fois avec son maître. Tout son être était embrasé et il ne savait même pas ce qui le retenait de se jeter sur lui. Son amour pour son maître ? On pouvait dire qu'il l'avait bien dressé.
Il ne se souvenait plus quand est-ce qu'il s'était rendu compte qu'il était fou amoureux de lui. Il se rappelait de leur première fois ensemble. Chisei avait du mal à grandir dans sa tête mais c'était son corps qui l'avait poussé vers lui. Un jour, il s'était penché vers lui et l'avait embrassé. Son maître avait souri et l'avait emmené passer la meilleure soirée de toute sa vie. Il n'avait pas eu besoin de noter cet événement quelque part pour s'en rappeler, il était ancré profondément à l'intérieur de son être. Il lui avait fait comprendre à quel point il ne serait jamais capable de le délaisser.
Parce qu'un beau jour il avait compris qu'il l'aimait autant qu'il pouvait s'aimer lui-même. Il le détestait aussi comme il se détestait lui-même. Comme il détestait le monde entier. Le monde était corrompu et lui était maudit. Pourtant, il n'avait demandé qu'à vivre et, bien qu'il ne se souvienne pas de ce qui était arrivé à ses parents et s'il en était le fautif, il ne comprenait pas à quel point on lui en voulait. La vie était faite d'obstacles, il en franchissait chaque jour.

Franchirait-il celui-ci ?

Au fond, il avait envie d'en rire parce qu'il savait pourquoi il était autant attiré par Masashi : il ressemblait à son maître. Ce regard, cette même force de volonté. Néanmoins, il avait une emprise différente sur lui et ce fut peut-être pour ça qu'il agrippa fermement son haut avec ses doigts méticuleux. Il rapprocha dangereusement son visage du sien et aurait pu l'embrasser. Sauf qu'il ne le fit pas et il se contenta d'effleurer ses lèvres avec les siennes. Il ne savait même plus ce qui l'électrisait autant : le souffle chaud de Masashi sur ses lèvres ou ses mains encore posées sur son torse. Il allait exploser.

Désormais, il ne savait plus ce dont il avait envie.

« Mmmmmmmh, marmonna-t-il en faisant la moue, Aaah vous m'énervez ! »

Il relâcha son haut et attrapa le sien pour se cacher dessous même si ce fut une tâche non aisée à accomplir. Il était frustré, il ne pensait pas se retrouver face à une personne avec une telle force d'attraction. Puis, on n'allait pas se leurrer : Masashi était très beau. Il renversa sa tête en arrière et se mit à fixer le plafond.

« Je n'aime pas mentir, lâcha-t-il en penchant la tête sur le côté, ancrant une nouvelle fois son regard au sien, Mais moi, je n'ai pas le bras long. Je n'ai pas tous les droits. »

Puis, il baissa les yeux et se tritura les doigts comme un enfant que l'on vient de gronder.

« Est-ce que vous m'en voulez ? », souffla-t-il.

Il avait supplié une fois son maître de le laisser s'amuser avec un client très à son goût. Cela s'était mal passé et ils s'étaient disputés. Le problème étant que quand Chisei s'emportait, il était ingérable et il fallait employer les grands moyens pour le calmer. Il avait eu du mal à s'en remettre mais cela n'avait pas eu de grands impacts sur sa vie. Après tout, de quel droit se permettait-il d'exiger des choses quand on voyait la vie que lui avait offert son maître ?
Il se détacha de Masashi avec la plus grande délicatesse possible et lui sourit. Il grimpa sur le lit présent de la pièce après s'être déchaussé et se mit debout dessus en essayant d'attrapant les pompons accrochées aux quatre coins.

« Et vous, Masashi, n'êtes-vous là que pour coucher avec moi ? Ou souhaitez-vous autre chose ? »

Il s'était arrêté et avait croisé ses mains dans son dos, toujours debout. Désormais, il le regardait intensément et attendait avec impatience qu'il lui réponde. Puis, il se mit à fixer ses pieds en passant une main dans ses cheveux ébouriffés.
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Kujô Masashi
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âge : vingt-huit années à se battre.
métier : heureux propriétaire et producteur d'un cabaret, le dahlia noir, à la recherche de talents.
les amours : célibataire, mais troublé.
quartier : shinjuku.


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MessageSujet: Re: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptyDim 10 Déc - 10:47

Il aimait le regarder, le fixer durant de longues minutes pour tenter d'imaginer tout ce qui était en train de se dérouler dans son esprit. D'ailleurs, Masashi voyait bien qu'il l'avait perdu dans une certaine réflexion à cause de ses précédentes paroles. Qu'était donc en train de se dire Chisei à cet instant ? Qu'il pouvait cesser de se mettre de telles barrières afin de profiter de la vie ? Des plaisirs de la vie qui s'offraient à lui ? Sans doute. Et le propriétaire du cabaret remarquait également les frissons qui parcouraient son corps quand il glissa ses mains sur lui, un signe qui ne pouvait pas le tromper. Un délicat sourire ravit se traça sur les lèvres rosées du plus âgé, enjoué à l'idée de faire perdre la tête et causer tant de tracas à son vis-à-vis. Celui ne pouvait pas rester ancré à une seule et unique personne pour le reste de ses jours. Il était encore jeune et s'il venait avec Masashi, celui-ci lui promettrait la liberté. Il aurait le droit de faire ce qu'il désirerait, sans autre contrainte que celle de revenir au cabaret par la suite. Masashi nécessitait un tel talent, le voyant déjà dans de somptueuses tenues parfois féminines, parfois masculines. Pour lui, Chisei était un être asexuel et cette particularité ne manquait pas de l'attirer irrémédiablement vers lui.
A ses gestes, il l'entendit presque gémir, fou de rage que l'acte n'aille pas plus loin qu'un murmure au creux de l'oreille. Le strip-teaser devenu enfant se cacha dans son tee-shirt, triturant par la suite ses doigts en déclarant qu'il l'énervait. A ce moment-là, un léger rire s'échappa des lèvres de Masashi, satisfait de l'effet qu'il faisait à son camarade. « Vous m'énervez oui, reprit le plus âgé, vous n'appartenez à personne ; et c'est ce que je peux moi vous offrir. » Cela demeurait encore assez vague, n'est-ce pas ? Il passa une main dans ses cheveux bruns avant de se décaler un peu afin de laisser descendre son interlocuteur du perchoir sur lequel il l'avait installé quelques minutes plus tôt. Ses pupilles le suivirent pour le voir grimper sur le lit, jouer un instant avec le baldaquin qui l'entourait avec grâce. Pas à pas, Masashi s'approcha à son tour, se décidant enfin à répondre à cette question que le plus jeune n'avait eu de cesse de lui poser depuis le début de leur rencontre. « Je suis le propriétaire du Dahlia Noir, un cabaret excentrique installé au cœur de la capitale nippone. Aujourd'hui, je suis à la recherche de nouveaux talents qui auront su me captiver pour les faire se produire sur ma scène, Des talents comme vous, Chisei, ajouta-t-il pour flatter davantage l'égo du garçon. J'ai de l'argent, je sais être convaincant ; je vous veux dans mon établissement. » Il insista particulièrement sur le verbe vouloir tandis qu'il se hissait à la suite du strip-teaser.
Une fois sur le lit à son tour, il s'avança vers Chisei, plaquant son dos contre le mur, le bloquant de ses deux mains encadrant sa taille. « Je me moque de votre maître, et si vous êtes aussi libre dans vos choix que vous le prétendez, venez travailler pour moi. Vous ne le regretterez pas », murmura-t-il plus bas. Son propre corps vint se tenir plus près de celui de l'employé du club tandis que l'une de ses mains attrapa habilement le haut de son tee-shirt pour amener son visage face au sien et s'emparer fissa de ses lèvres rouges qui lui faisait perdre la tête. Effleurer ne l'intéressait pas, Masashi désirait davantage, mais il savait que si cela devait arriver, ce ne serait pas ce jour. De sa main libre, il la descendit sur le bas-ventre de son partenaire, caressant doucereusement le bas de son abdomen, juste à la limite de son pubis. Oui, clairement, Masashi souhaitait s'allonger avec lui, l'étreindre dans ses bras, lui faire vivre milles et unes sensations pour l'emmener dans un monde qu'il n'avait probablement jusqu'alors jamais connu. Mais il brisa le baiser, stoppa ses caresses et sauta hors du lit pour rejoindre son tabouret, ses jambes croisées et ses yeux figées sur la silhouette délicate du brun. « J'ai de nombreux projets pour vous et je sais que vous avez hâte de les découvrir. »
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Maeda Chisei
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âge : Vingt-trois ans.
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MessageSujet: Re: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptyLun 11 Déc - 11:34

Just one step and not more
« Et pourquoi moi ? »



Oui, pourquoi lui ?

Puis, de toute façon, il n'y avait pas meilleur qu'une personne comme son maître pour prendre soin de lui. Chisei avait toujours été une personne instable depuis la mort de ses parents. Il était un enfant qui n'avait grandi que physiquement et bien qu'il sache parfois faire preuve d'une grande maturité, il n'en restait pas moins incapable de mener sa vie seul. Il avait besoin de quelqu'un à ses côtés et il s'avérait que son maître avait toujours su parfaitement remplir ce rôle. Il lui avait offert la lune sur un plateau d'argent et avait su le recadrer le moment voulu.
Parce que Chisei n'était pas toujours lui-même. Ce fut pour ça que l'initier aux arts martiaux fut l'une des meilleures idées qu'eut son maître. Cela lui permit de se défouler et de participer aux matchs les plus improbables pour lui permettre de ressortir le pire de lui-même les journées où rien n'allait. Frapper était son défouloir et voir tous ces êtres qu'il se permettait de déformer de par sa force l'exaltait au plus profond de son être. Et qu'en dirait son psychologue ?
À son âge, il était rarement normal de se comporter encore comme un enfant alors il avait commencé à voir un psychologue quelques mois auparavant. Bien évidemment, il se gardait bien de raconter tout ce qui pouvait y avoir dans son esprit mais il essayait le plus souvent d'être honnête avec lui. De ne pas lui mentir. Néanmoins, il avait une vie des plus hors-normes et, même si le psychologue en question avait été choisi par son maître, il ne pouvait pas se permettre de lui étaler toute sa vie. N'y avait-il pas que son maître pour le calmer ?

Alors, qu'est-ce qu'un homme comme Masashi pourrait-il y faire ? Saurait-il s'y prendre ?

Il le fixait de ses pupilles sombres alors qu'il venait de lui étaler sa proposition sous le nez. Les bras ballants, notamment après ce qui était arrivé, il ne savait pas comment réagir. Ce n'était pas la première fois qu'on lui proposait de le sortir de ce trou à rats mais on ne lui avait pas une seule fois fait une proposition aussi alléchante. Un cabaret, mh ? S'il l'avait pu, s'il avait mal dressé, il aurait accepté sur le champ sauf qu'il n'en avait pas les moyens.
Il n'était pas malheureux avec son maître, celui-ci avait remué monts et montagnes pour lui mais il ne pouvait nier que de temps en temps il se sentait seul. Il avait envie de plus, il avait envie qu'il ne soit qu'à lui comme lui n'était qu'à lui. Pourquoi est-ce que cela était impossible ? Parce que ses sentiments n'étaient pas réciproques. Cela le rendait toujours triste d'y penser et son regard se perdit dans le vide. Mais, qu'est-ce que Masashi avait-il plus à lui offrir ? Il lui offrait une soit disant liberté mais à quel prix si ce n'était celui de la solitude ?

« Je n'en veux pas. »

En fait, si.

« Je suis heureux de travailler ici. »

Alors pourquoi est-ce que tu souris tristement ?

« L'argent, j'en ai plein. La liberté, je l'ai aussi. La seule chose que je souhaite, malheureusement, vous ne pouvez pas me l'offrir. »

Il souhaitait son amour même s'il le savait enfoui dans ses songes les plus fous. Il descendit du lit, toujours tout tremblant de ce baiser échangé et des caresses qui avaient eu lieu sur son corps, et repartit près du bar. Il attrapa son verre et but un peu. Puis, il reporta son attention sur Masashi. Il le rejoignit à la table, y posa son verre et partit se coller contre lui. Il attrapa le col de sa chemise entre ses fins doigts et glissa une jambe entre les siennes pour être encore plus près de lui.

« Surprenez-moi. », souffla-t-il dans le seul et unique but qu'il soit plus convaincant concernant sa proposition.
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Kujô Masashi
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MessageSujet: Re: Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé)   Just one step and not more feat Kujô Masashi (terminé) EmptyMer 13 Déc - 22:20

Il n'y avait plus rien d'autre à dire, plus rien d'autre à faire. Masashi avait fait de son mieux pour tâcher de convaincre au moins un minimum son interlocuteur et sans qu'il ne puisse exactement déclarer pour quelle raison, il se doutait avoir marqué des points face à lui. Il l'avait senti de plus en plus intéressé par sa proposition, surtout depuis qu'il avait placé les mots "liberté" et "cabaret" dedans. Le patron du Dahlia Noir n'avait pas envie de s'avancer plus que cela, mais il se doutait bien qu'il finirait par accepter cette offre d'emploi. S'il était aussi libre qu'il le prétendait, il n'avait qu'à le prouver. Debout pour s'en aller, il adressa un sourire à son vis-à-vis qui essayait, de son point de vue, de le retenir plus longtemps encore à ses côtés. Mais il était grand temps pour Masashi de retourner dans son repaire. « Vous ne pouvez pas manquer l'entrée du Dahlia Noir en vous rendant sur Shinjuku, lui dit-il. Je vous y attends jeudi soir pour dix-neuf heures... Si découvrir mon univers pour intéresse. » De sa main gantée, il caressa l'arête du la mâchoire de Chisei avant de passer la porte et de s'éloigner, se retournant néanmoins quelques pas plus loin pour fixer une dernière fois le stripteaser. « Ne soyez pas en retard, j'ai horreur de cela. Je compte sur vous. » Un clin d'oeil complice, puis il partit pour de bon cette fois-ci. Quand Chisei terminerait son verre, il découvrait une petite carte de visite installée à côté de son cocktail.
Le chemin du retour pour Masashi se fit dans la plus grande des réflexions, perturbé suite à la rencontre qu'il vivait de faire. Ce garçon était une personne étonnante et détonante. Il était clairement tout ce que Masashi désirait dans son établissement. Il désirait Chisei parmi ses comédiens, créer une troupe de gens hors du commun qui n'était trouvable qu'au coeur-même de la capitale nippone. Il imaginait tant de choses que cela lui en causa une violente migraine avant qu'il ne rejoigne son cabaret. Maintenant, l'unique question qui demeurerait dans son esprit jusqu'à la fin de la semaine serait de savoir si le stripteaser comptait bel et bien venir lui rendre visite. Mais, tout au fond de son âme, il était secrètement convaincu qu'il n'avait pas fini de faire affaire avec lui.
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