AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
RIT a ouvert ses portes, bienvenue à vous les choux. :coucou:
des bisous d'amour sur vous les petits chats, on vous aime. Les pays de secours. - hanae 3081928241 Les pays de secours. - hanae 2900119244
venez participer au festival umematsuri pour le plaisir ! :squish:
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Les pays de secours. - hanae

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité

Invité


Les pays de secours. - hanae Empty
MessageSujet: Les pays de secours. - hanae   Les pays de secours. - hanae EmptyJeu 14 Déc - 0:24




“Tu ne veux pas survivre en apnée ?” & A travers le hublot, la ville nait doucement, écarte la brume de ses bras tentaculaire. Il relève un peu plus le cache, et observe, sans un mot ou expression, ce nouveau pays. Il devrait avoir peur, il devrait être terrifié à l'idée d'atterrir dans ce pays où tout va sonner faux, vide, creux. Pourtant non, c'est lui qui se sent vide, rien d'autre.
Il pense à rien, il observe, il écoute le même album en boucle depuis qu'il est parti. Il connait chaque accord et chaque paroles, tout prend sens. Lorsqu'il descendra et qu'il arrivera dans la hall, tout sera brisé.
Il n'a pas peur du pays, il n'a pas peur de son hôte, ni de son futur, ni de la langue. Pourtant oui, il a peur. Mais de quoi, c'est flou. Une annonce se fait en anglais et en japonais (la compagnie est british). Il devine qu'il faut accrocher sa ceinture, le fait machinalement, puis ils atterrissent. Une demi heure plus tard, il est dans le hall, avec sa valise à la main, et toujours, son casque sur les oreilles. Et quelque part, la tension monte.
Il sait à quoi elle ressemble, il l'a souvent vue en photo, il sait qu'elle est rousse, qu'elle a un visage pâle et rond, de grands yeux bleu, et un nom qui ne colle pas à ses origines écossaises. Il sait qu'elle est plus petite que la moyenne, et il sait qu'elle l'attendra à l'aéroport, elle l'a dit.
Il passe les guichets, et au loin, il aperçoit cela.
Une crinière de feu.
C'est ce qu'ils disent tous dans les bouquins pour décrire les rousses. Il a toujours trouvé ce terme absurde, le feu brûle, pas les cheveux.
Pourtant elle, lorsqu'il la voit, il se dit que s'il s'approche il se fera brûler. Il se contente d'arborer un vague sourire, et de lui faire un signe, alors qu'il se rapproche d'elle.
Il enlève son casque, et le brouhaha le frappe lourdement.
Un brouhaha japonais.

Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité


Les pays de secours. - hanae Empty
MessageSujet: Re: Les pays de secours. - hanae   Les pays de secours. - hanae EmptyJeu 14 Déc - 15:27


so much to give
Hanae était arrivée à l'aéroport à six heures du matin, alors que l'avion n'atterrissait qu'à 18h12, si tout allait bien. Elle s'était sentie à la fois stupide et rassurée d'être là avec une telle avance, au cas où il aurait dû, pour une raison ou une autre, prendre un avion plus tôt.
Lui. Cilian. Rien que de penser à lui elle avait une sorte de petit pincement dans la poitrine. Cela faisait des années qu'ils échangeaient du courrier presque sans cesse. Le seul vrai arrêt qu'ils avaient eu à déplorer s'était produit quand... Elle toucha la cicatrice qui marquait son poignet gauche. Elle la sentait même à travers son pull bleu sarcelle dont l'épaisseur réconfortante et douce la protégeait du froid. Oui, cela avait été leur vraie seule pause, de presque deux mois.
Même si Hanae avait désormais un peu d'expérience du fait d'inviter des gens chez elle, cette fois, c'était un peu particulier. Cilian venait... Pour rester. Elle lui avait préparé une chambre et une salle de bains à l'étage, et lui laissait le grenier pour son activité - sans doute un salon de tatouage. Elle l'avait assuré qu'il pourrait commencer dans une semaine ou plus tard, juste le temps d'installer un accès direct au grenier sans passer par la maison, parce qu'elle ne voulait pas que des clients qu'elle ne connaissait pas doivent passer par le salon et le couloir où il lui arrivait de se promener en serviette... Habitude qu'il faudrait changer. Parmi bien d'autres.
18h11. Hanae finit le thé qu'elle avait acheté pour éviter d'avoir les mains glacées, referma sa liseuse sur l'un des romans que les maisons d'édition lui envoyaient - parfois en numérique, parfois en version papier - pour qu'elle les chronique sur son blog, et alla attendre là où il le fallait. Il y avait beaucoup d'autres gens : certains étaient là pour affaires, d'autres pour l'amour, d'autres par élan familial. Et elle... Et elle là-dedans, un peu tout ça au final.
Elle le repéra tout de suite. Il détonnait avec ses cheveux couleur de cuivre, sa barbe et son teint d'occidental. Elle ne put s'empêcher de sourire, sans doute trop fort, et avança vers lui. Elle remarqua précisément l'instant où il réalisa qu'elle était là, vraiment là, et diantre, elle se sentit minuscule près de lui, comme elle aimait se sentir à côté d'un homme. Il fallait qu'elle se sorte ces pensées de la tête. Tout de suite. C'était gênant.
« Est-ce que ça va ? »
Elle avait parlé d'une voix douce, dans un anglais qui portait une pointe d'accent écossais, qu'elle avait tenu à intégrer à sa manière de parler la langue de ses parents biologiques, en leur souvenir. D'autorité, même si elle était une petite puce et qu'il avait des bras épais comme ses cuisses à elle, elle lui prit un sac, au moins de quoi soulager cette brûlure qu'on a dans les paumes quand on a la main prise trop longtemps dans une lanière.
« Il fait froid. Tu as pris un bonnet et le reste ? Si oui, je te conseille de les mettre, il neige dehors. On va prendre un taxi, la maison n'est pas tout près. »
Maison. Le sens de ce mot avait changé désormais. Ce n'était plus Archibald et elle, mais Cilian, Archie et elle. Étrange, inconnu, nouveau, excitant. Elle avait hâte mais en cet instant, c'était la crainte d'être indélicate, de dire quelque chose qui lui déplairait, qui la paralysait. Elle pouvait encore sourire, alors elle le fit, avec un univers de douceur au fond des yeux, et commença à le guider vers la sortie de l'aéroport.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité


Les pays de secours. - hanae Empty
MessageSujet: Re: Les pays de secours. - hanae   Les pays de secours. - hanae EmptyJeu 14 Déc - 18:09




“Tu ne veux pas survivre en apnée ?” & Cillian fait 1 mètres 80. Ce n'est pas spécialement grand ni petit pour un homme, c'est plus ou moins la moyenne.
Il ne s'est jamais senti spécial.
Pourtant lorsqu'il se retrouve à côté d'elle, il se dit qu'il est immense.
C'est vrai qu'elle est pas grande, qu'elle est toute menue, et que d'un seul coup il la mettrait totalement K.O.
Puis elle parle, et pour la première fois, il entend sa voix. Ils ne se sont jamais appelés, n'ont jamais skypé, se sont envoyés à peine trois photos en quatre ans. C'est si étrange de se retrouver à côté d'elle, de la voir face à lui. Il a l'impression de ne plus rien savoir d'elle, soudainement. C'est comme rencontrer une inconnue connue. Dans ses yeux, il voit ce vide étrange, qu'il parvient à combler avec des informations manuscrites, qu'ils se sont envoyés en mail, si souvent. Et les cases se remplissent, alors que de nouvelles se créent. Le son de sa voix, et son accent écossais. Maintenant, il connait ça.
Lorsqu'elle lui prend sans sac sans demander son avis, il ne l'en empêche pas. Ce n'est pas particulièrement lourd, mais les femmes sont parfois comme ça. Elles veulent prouver aux hommes qu'elles sont
capables de les aider. Qu'elles sont capables de faire pareil, même les trucs les plus débiles. Il la laisse faire, avec un vague sourire, elle n'a pas la moindre once de muscles sur le corps, mais il préfère ne pas la vexer. Abigail était pareille. Elle portait toujours les sacs de course avec fierté et allure.
Elle parle avec une voix douce et claire, elle le bombarde d'informations. Il répond lentement :
" J'ai pas de bonnet, je pensais pas qu'il ferait froid. Je pensais qu'en Asie il faisait chaud partout toute l'année, genre climat équatorial. " Y'a un peu de rire dans sa voix. " J'suis plus con en vrai." Il a même pas regardé la météo avant de venir.
Ils passent des portes, en silence, s'ils voulaient parler ils ne s'entendraient pas, il y a trop de bruit à cette heure. Dehors, la neige tombe, et oui, il fait incroyablement froid. Ils attendent ce taxi, dans un silence blanc, serein. Finalement, il lui jette un coup d'oeil, et il lance :
" T'es plus petite que c'que je pensais. "
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité


Les pays de secours. - hanae Empty
MessageSujet: Re: Les pays de secours. - hanae   Les pays de secours. - hanae EmptySam 16 Déc - 16:06


so much to give
Hanae se sentait un peu faible, mais le vent glacé de cet hiver moins clément que de coutume lui donna un regain d'énergie. Il s'était remis à neiger et à peine eut-elle mis un pied dehors que des flocons vinrent s'accrocher à ses cheveux. Accrochant le sac sur son poignet plutôt que dans sa main, elle alla chercher un bonnet dans sa poche, une adorable petite chose noire surmontée d'un gros pompon, et le vissa sur sa tête pour empêcher la chaleur de la déserter totalement.
« J'ai pas de bonnet, je pensais pas qu'il ferait froid. Je pensais qu'en Asie il faisait chaud partout toute l'année, genre climat équatorial. J'suis plus con en vrai. »
Hanae sourit. Elle s'y était attendue : elle avait assez de relations dans le monde occidental pour savoir ce que les autres savaient ou pensaient savoir du Japon. Et il était toujours si difficile d'aller voir les occidentaux, si fiers d'être le centre de leur propre monde, pour remettre leurs connaissances en question... Elle déposa le sac par terre cette fois, sur un coin dénué de neige, et fouilla dans le petit sac à dos qu'elle avait emporté avec elle pour sa journée d'attente.
« T'es plus petite que c'que je pensais. »
Surprise, elle releva la tête. L'avait-il vraiment imaginée plus grande ? A bien y songer, elle, elle l'avait imaginé moins... Massif. Mais ce n'était pas un mal qu'il détrompe ses idées reçues : cette taille lui plaisait, même si elle devait se dévisser la nuque quand elle voulait taper la conversation à son menton.
« J'espère que ça ne te déçoit pas. Tiens. »
Elle lui tendit un second bonnet qu'elle avait emporté, un modèle tout simple, bleu foncé, que son père avait laissé chez elle l'hiver dernier et jamais réclamé. Elle reprit le sac et sourit, rayonnante, quand un taxi se gara devant eux et leur fit un appel de phares. Elle échangea quelques mots en japonais avec le chauffeur, qui leur ouvrit le coffre, dans lequel elle aida son ami à ranger ses affaires, avant de se glisser sur la banquette arrière en sa compagnie. Le chauffage était poussé assez haut pour que ses frissons cessent en quelques secondes.
« On en a pour une vingtaine de minutes, je pense. L'heure de pointe est passée, heureusement. Alors, dis-moi, qu'est-ce que tu voudrais manger pour ton premier soir au Japon ? On peut cuisiner ou commander, comme tu veux. »
Après avoir parlé, elle souffla sur ses doigts pour tenter de chasser l'onde glaciale qui les raidissait et rougissait cruellement la peau. Ses doigts étaient fins, sensibles, terriblement vulnérables par ce temps, malgré les gants qu'elle avait portés. Elle tremblotait encore un peu, mais luttait pour calmer cette vague transie qui l'avait envahie.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité


Les pays de secours. - hanae Empty
MessageSujet: Re: Les pays de secours. - hanae   Les pays de secours. - hanae EmptyDim 17 Déc - 19:06




“Tu ne veux pas survivre en apnée ?” & Elle a l'air à la fois triste, légèrement désemparée, mais également tout à fait sereine, sûre d'elle. De ce qu'il a compris, elle connaît cette ville et ses habitants comme sa poche. Il peut parfaitement l'imagine déambuler entre les tokyioïtes à la perfection, comme l'une dans eux. Elle est l'une d'entre eux après tout, même si ses cheveux roux auraient pu faire penser au contraire.
Elle sort un bonnet de son sac et l'enfonce sur ses oreilles. Elle a encore de la neige dans les cheveux, ça ne semble pas la déranger. Elle doit avoir l'habitude dans le fond. Non, bien évidemment que sa taille ne le dérangeait pas, qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre qu'elle fasse 1m50 ou 2m, ça n'allait pas changer grand chose à sa vie. Elle finit par lui tendre un bonnet. Il est bleu, tout simple et il se demande un instant s'il s'agit d'un hasard ou si elle a poussé le vice jusqu'à avoir prévu un autre bonnet pour lui en avance. Si tel est le cas, c'est assez impressionnant. Il l'accepte avec un sourire amusé, et l'enfonce sur ses oreilles sans rechigner, bien qu'il doute qu'ils restent encore longtemps sous la neige, alors que les taxis défilent à mesure que les voyageurs filent à travers la nuit.
Bientôt, un taxi arrive, il la voit se rapprocher, puis l'entend parler en japonais.
La langue, il avait vaguement mis de côté ce problème. Soudain, il lui semble évident qu'un fossé se creuse entre lui et cette culture, via la langue. Il a bien acheté "apprendre le japonais pour les nuls" avant de partir, mais bien évidemment, il ne l'a pas ouvert. Si bien qu'il se contente de suivre ce que lui dit Hanae, de poser son sac dans le coffre, puis d'aller s'asseoir à côté d'elle. Le chauffage ne marche pas, il fait très froid dans ce taxi. Il répond à sa question :
" Oh, on peut commander, je suis pas sûr que t'aie le courage de faire à manger en rentrant." Il se tourne vers elle. Elle souffle sur ses doigts. Elle tremble. Il ne réfléchit pas ne serait-ce qu'un court instant. Il lui prend la main. Il a la chance d'avoir le sang chaud en permanence, c'est qu'il fait toujours froid et humide en Irlande. Il prend ses mains en sandwich entre les siennes et le frictionne. " Bah dis, faut pas avoir froid comme ça." Il se trouve drôle, il ne l'est sûrement pas.
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité


Les pays de secours. - hanae Empty
MessageSujet: Re: Les pays de secours. - hanae   Les pays de secours. - hanae EmptyDim 17 Déc - 20:25


so much to give
« Oh, on peut commander, je suis pas sûr que t'aie le courage de faire à manger en rentrant. »
Hanae hocha la tête. Elle se mettait souvent la pression pour cuisiner au lieu de commander, puisqu'elle avait une cuisine géniale et était plutôt douée dans cette discipline, même quand elle était très fatiguée. Elle commandait très rarement à manger, même si elle aurait largement pu se permettre de ne faire que ça, encore et encore. Cilian semblait moins strict avec lui-même et avec les autres qu'elle ne l'était envers sa propre personne.
« Bah dis, faut pas avoir froid comme ça. »
Il fallut un instant à Hanae pour comprendre la chaleur qui entourait ses mains et le contact d'une peau inconnue contre la sienne. Élevée à la japonaise, elle était pudique si ce n'était dans ces instants délurés où rien ne vivait dans son sang sinon le désir vif et sans faille de savourer la vie. Mais ce n'était pas un de ces instants, alors quand elle comprit que Cilian, pour qui elle avait parfois eu un sérieux penchant sans jamais l'avoir vu, lui tenait les mains et oeuvrait à leur insuffler un peu de sa chaleur, malgré toute sa bonne volonté, elle ne put que rougir, rougir jusqu'aux oreilles et à la racine des cheveux, et perdre ses mots. Il lui fallut quelques instants encore pour les retrouver, quelques battements de coeur.
« Avec toi, je ne risque pas d'avoir froid longtemps. Tu es une vraie fournaise. »
Il y avait une petite pointe de tendresse dans sa voix, instillée par la vision de ses mains frêles qui disparaissaient dans les paumes larges et puissantes - et pourtant si délicates avec les siennes - de Cilian. C'était une vision à emballer le coeur de tout artiste romantique, et elle l'était sans hésiter.
« Vu le froid, je n'ai pas très envie de manger des sushis mais un truc bien chaud qui tient le ventre. Est-ce que tu as déjà mangé des ramen ? Il y a un petit restaurant pas loin de la maison qui livre et leurs plats sont absolument délicieux. Je t'expliquerai ce que sont les différents plats de la carte. »
C'était vraiment handicapant qu'il ne parle pas japonais, mais il finirait par apprendre, elle n'en doutait pas, et elle l'aiderait bien volontiers. Elle avait vraiment envie qu'il s'en sorte, qu'il revienne grandi de l'expérience sans nul doute fâcheuse qui l'avait poussé à quitter l'Écosse et dont elle ne savait absolument rien. Ils finirent par arriver devant sa maison. Même avec ses lumières éteintes, l'ancienne ferme semblait accueillante, avec son grand jardin, son toit couvert de neige et les touches de couleur comme la boîte aux lettres vert sapin et la porte bleu pâle.
« Je te laisse prendre ce qu'il y a dans le coffre pendant que je paye et déverrouille la porte. »
Elle laissa un pourboire assez moyen au chauffeur, compte-tenu du chauffage éteint - il faisait sans doute le coup à tous les gaijin, comme ces japonais qui méprisaient les étrangers. Peu lui importait qu'elle soit japonaise, elle avait l'air occidentale, sans compter que Cilian, lui, était un écossais pur jus. Puis elle sortit de la voiture, glissa un peu sur le verglas, retrouva son équilibre tant bien que mal, et alla déverrouiller sa porte, la tenant ouverte à son hôte pour qu'il puisse sans problème poser ses affaires dans le vestibule, puis elle referma la porte pour que la chaleur, la délicieuse chaleur se garde.
« Bienvenue chez nous, Cilian. »
Elle ôta ses chaussures et posa devant lui les chaussons que son père enfilait quand il venait la voir, espérant que ce serait la bonne pointure. Sinon, elle irait très vite lui en acheter. Elle ôta son bonnet, son écharpe et son manteau puis mis les deux paires de chaussure à sécher. Elle les rangerait plus tard.
« Voilà. Hm... Je te propose qu'on ne range pas tes affaires tout de suite mais qu'on mange d'abord. J'imagine qu'après l'avion, tu dois être affamé, et avoir bien besoin de te réchauffer. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité


Les pays de secours. - hanae Empty
MessageSujet: Re: Les pays de secours. - hanae   Les pays de secours. - hanae EmptyVen 22 Déc - 16:34




“Tu ne veux pas survivre en apnée ?” & Ses mains sont plus douces que celles qu'il connaissait. Abigail, elle avait des mains dures, un peu épaisses, elle travaille sur des chantiers, au milieu des hommes. Pas le temps d'avoir des mains délicates, évidemment. Il se souvient les avoir beaucoup aimé ces mains, sans trop savoir pourquoi. Jusqu'à parce qu'elles faisaient partie de son corps sans doute, et qu'elles étaient spéciales.
Hanae, elle est pudique, comme tous les asiatiques sans doute, car rapidement,
elle retire ses mains de cette emprise. C'est quelque chose qu'il va devoir comprendre, qu'il va devoir assimiler, cette pudeur. Lui il aurait envie de la prendre dans ses bras, de lui déposer un baiser sur le sommet du crâne, puis de la garder contre lui. Ca ne va pas être possible, bien évidemment.
Elle déblatère ensuite un petit moment sur les ramens, il en a déjà mangé. Faut dire que la nourriture asiatique marche du tonnerre en Europe. Mais pour ne rien laisser paraître et pour ne surtout pas la vexer, il balance qu'effectivement, il n'en a jamais mangées. Ils arrivent finalement devant chez elle.
C'est une ferme immense, qui s'étalait sur deux étages. Elle est perdue sans être réellement excentrée ou détachée de la ville. Il sort de la voiture, et ne peut pas s'empêcher de sourire en observant cette bicoque ravissante. Il se dit, étrangement, il sera bien. Il sera vraiment bien là. Il n'y passera pas sa vie, ce n'est pas le but. Mais il y sera heureux, aussi longtemps que ça durera, alors même qu'il n'est pas encore entré à l'intérieur. Il suit les indications d'Hanae et va chercher sa valise. Il la suit à l'intérieur sans rien dire.
Elle ferma la porte derrière eux. Il la voit enlever ses chaussures, il fait de même et enfile des chaussons qu'elle lui tend. Sans rien dire, il s'avance, avec un sourire amusé sur les visages. C'est beau, c'est incroyablement beau et chaleureux. Il ne croit pas avoir déjà vu une maison pareille. Au sol, c'est autant de tatamis (ou du moins ce qu'il lui semble, il n'est pas certain du mot), au murs des étagères remplies de livres, et un grand espace. Il avance jusqu'à la cuisine, qui a un grand plan de travail au centre.
Tout a l'air grand, spacieux. Comme s'il pouvait enfin respirer, même si l'horizon n'est pas dégagé. Il souffle :
" C'est vraiment beau chez toi." Il marque un temps, s'assoit au plan de travail et ajoute, en souriant : " T'as bon goût.".
Il la regarde de haut en bas. Même assis, il est presque plus grand qu'elle. Il se tourne vers elle et glisse doucement, en espérant ne pas se faire rembarrer :
" Tu veux pas venir, que je te fasse un calin ?"
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Invité


Les pays de secours. - hanae Empty
MessageSujet: Re: Les pays de secours. - hanae   Les pays de secours. - hanae EmptyLun 25 Déc - 22:50


so much to give
Il y aurait un moment, plus tard, où Hanae s'arrêterait un instant pour faire une sorte de bilan. Un ami distant devenu concret, un bon repas, Archie un peu méfiant devant son territoire envahi par un autre mâle, bien que d'une autre espèce, et ce sentiment de surexcitation qui refusait de baisser les bras malgré toutes ses exhortations au calme.
« C'est vraiment beau chez toi. T'as bon goût. »
Elle sourit et redressa un peu le menton. Elle n'était pas peu fière de ce qu'elle était parvenue à faire du cadeau que ses parents lui avaient offert pour ses dix-neuf ans. Partout, on voyait des petites traces de l'approche de Noël, qui la rendait euphorique. La caisse de guirlandes et boules pour le sapin était posée près de l'endroit qui avait été dégagé pour accueillir l'arbre artificiel, quelques décorations sobres mais habiles étaient disséminées ça et là, trois rouleaux de papier-cadeau entassés dans un rangement près de la table basse,... Elle avait vraiment très hâte.
« Tu veux pas venir, que je te fasse un calin ? »
La demande la surprit. Les yeux écarquillés et les joues rouges, elle changea d'appui sur ses jambes, comme un cheval qui piaffe devant un obstacle inconnu. Elle en avait envie. Elle avait beau avoir été élevée à la japonaise, son sang écossais bouillonnait du besoin de contact physique, de rire aux éclats, de se mettre dans des fureurs noires et d'accepter toute la puissance implacable de ses émotions. Elle approcha d'un pas, puis un autre, biche effarouchée par une lumière inconnue.
Il était si grand. Son regard s'attarda sur ses épaules larges et puissantes, sur les bras musclés sans excès, les mains solides aux longs doigts habiles. Un frisson l'agita et elle se maudit d'être si sensible au charme de ce genre d'hommes. Et pourtant, elle était tentée, tellement tentée que le mot franchit ses lèvres avant même qu'elle ait eu le temps de le peser.
« D'accord. »
Elle avança encore et, aussi facilement que si elle avait fait ça toute sa vie, trouva sa place entre ses bras. Elle enroula les siens autour de sa taille, ses petites mains déployées dans son dos et la tête contre son torse, près du coeur. C'était chaud, doux, et ça le devint encore plus quand il referma ses bras autour d'elle. une bouffée de tendresse lui tourna la tête pendant quelques instants, puis elle se rendit compte de la façon dont ses doigts s'étaient crispés sur la chemise, et elle sentit la légère remontée des manches de son pull sur ses poignets. Ciel, s'il voyait... Cette seule pensée la fit s'écarter avec la brusquerie d'une personne ayant pris une décharge. Rougissante, elle rajusta les manches de son pull sur le secret de ses cicatrices et attendit que son coeur se calme pour parler à nouveau.
« Je... Hm. Désolée. »
Elle se dirigea vers le frigo et détacha un fascicule jusqu'ici aimanté sur le frigo. Pendant qu'elle l'annotait d'explications en anglais à l'attention de Cilian, Archie apparut. Toisant l'inconnu d'un regard méfiant, il bondit sur le plan de travail et alla se frotter contre sa maîtresse en ronronnant, afin tout à la fois de marquer son territoire et de lui montrer qu'elle lui avait manqué.
« Oh oui, c'est vrai. Cilian, je te présente Archibald, ou Archie. Il peut monter dormir dans ma chambre, mais tu n'es pas obligé de le laisser aller dans la sienne. Il est sans doute un peu bouleversé dans ses habitudes en te voyant t'installer, mais il finira par être aussi tendre avec toi qu'avec moi. »
Elle ajouta encore quelques notes à la brochure, puis la lui tendit.
« Tiens. Dis-moi ce qui te ferait plaisir, et je commande. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Les pays de secours. - hanae Empty
MessageSujet: Re: Les pays de secours. - hanae   Les pays de secours. - hanae Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Les pays de secours. - hanae
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
raining in tokyo ☆  :: cimetière :: l'avant :: les rps-
Sauter vers: