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 joanne

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Jinkei Mai
Jinkei Mai

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MessageSujet: joanne    joanne  EmptyJeu 4 Jan - 19:04


joanne -- c’est rien de bien grand ce soir, rien d’incroyable, de mémorable. c’est eux dégoulinant de sueur même pas sur une scène, déchirés aux notes et aux accords, en plein milieu d’un bar bondé. eux là en musique de fond - un rock assuré qui hurle à tout ce qui peut tuer. c’est chaud et survolté et mai elle pourrait bien perdre ses doigts sur les cordes de sa basse elle en aurait rien à foutre.
elle voit rien d’autre qu’eux seuls.
entend rien d’autre qu’eux seuls.
dans un concert improvisé - parce que c’était soir de fête et que les musiciens sont jamais venus.
c’est pas leurs instruments et pourtant ça sonne tout comme.
c’est des sons qui prennent aux tripes - qui montent au coeur et à la tête, qui reste blottis là et bonne chance pour les déloger.
mai elle vit jamais rien à moitié. alors elle joue un peu comme si demain tout était fini - comme si demain, on allait la dégager. lui dire pardon, t’es pas assez bonne en fait, t’es trop ça, t’es trop ci, t’es trop tout - comme si demain elle allait crever.
parce que tu sais si mai elle crève bientôt, elle dira au revoir à personne. elle jouera quelques notes de blues pour le coté dramatique puis elle retiendra son souffle. et on sait pas bien ce qui peut te tomber dessus alors mai, elle joue comme si tout en dépendait.
et ça finit vite. toujours. un grand splash dans la gueule quand elle remet pieds sur terre. elle laisse la basse là mai, contre le mur en crépis. elle respire un bon coup - ouais, c’était chouette.
éclat de rire goût fatigue - un verre offert avalé en deux secondes, déjà la veste en cuir sur les épaules et des sourires balancés à tout va pour dire à plus - on reste pas.
elle se fraye un chemin mai, parmi les corps qui dansent sur la musique du groupe suivant qui décide de s'y mettre. et puis y a des cheveux courts dans un coin du bar, tout près de la sortie. et des yeux un peu étonnés - pas longtemps, ils s’éteignent vite. elle s’arrête - c’est toi ?
« haru ? » elle dit. voudrait tendre le bras et poser sa main sur son épaule - mais rien jamais rien. aurait bien sourit mais c’est comme si ça se faisait pas, entre elles. elle est pas sûre mai, fronce les sourcils. s’approche mais pas trop. comme avec un animal farouche. « tu… qu’est-ce tu fais ici ? » si tard, là où y a tant de monde - et toute seule. haru t’es toujours toute seule pourquoi t’es toujours toute seule.
ça se voit. ça se voit mai. dans tes yeux, sur ta face. partout. que tu crèves d’inquiétude mais que t’es silencieuse. que tu sais pas quoi faire et que tu sais pas quoi dire. que tu voudrais fuir.
mai elle rit un peu, tout bas - c’est nerveux. « je, hm. si… si on sortait ? »
et pas un mot de plus.
et toujours l’air si triste.

take my hand, stay joanne
heaven's not ready for you.
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Jinkei Haru
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But I don't really mind, I've got my drugs and that
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MessageSujet: Re: joanne    joanne  EmptyDim 21 Jan - 23:56


joanne -- effusions de rires, musique perçant les tympans et relents de toutes ces boissons alcoolisées, haru se demandait encore ce qu’elle pouvait bien faire là. lieux qu’elle ne fréquentait jamais, par pure hantise mais aussi par interdiction. seulement, ce soir, son intérêt soudain pour un groupe qui commençait à se faire un nom, se démarquer, l’avait poussé à se rendre en ces lieux. la nipponne était curieuse, elle qui appréciait le rock, elle voulait savoir si cette bande allait la faire frémir, la faire sortir de son quotidien, la faire rêver l’espace d’une soirée et qui sait peut-être plus qu’une simple nuit.
elle s’était apprêtée, prétextant à sa mère qu’elle sortait en ville souper avec l’une de ses amies – bien qu’en réalité c’était un loup solitaire qu’elle le veuille ou non. haru était partie assez rapidement, le crépuscule ayant d’ores et déjà laissé place à la nuit, plongeant la cité dans l’obscurité, éclairé par tous ces néons et lampadaires. et, pour une fois, la gamine a pas peur de s’aventurer dans ces ruelles, affronter le bordel tokyoïte en pleine nuit et se rendre dans ledit bar qu’elle peinait à trouver, interpellant les citoyens malgré l’angoisse. après un bon quart d’heure à errer dans le quartier, elle l’avait finalement trouvé, hésitant néanmoins face à la porte. elle était seule, comme d’habitude, et les lieux n’étaient guère rassurants mais, ce soir, elle avait décidé de prendre son courage à deux mains et la gamine était finalement entrée, tête baissée.
accoudée au bar, prêt de la sortie, elle sirotait son soda, patientant l’arrivée du fameux groupe. de nombreux regards méprisants fusaient en sa direction mais elle tentait de passer outre, ses iris portées sur l’écran de son portable, priant de ne plus être jugée de la sorte par cette populace.
ses prières avaient été entendues, le gérant avait annoncée l’arrivée du groupe et tout le monde avait finalement porté son attention sur la scène, haru aussi.
puis, le choc.
ses yeux s’étaient rivés sur elle, bouche bée.
haru ne pensait pas la revoir de sitôt, elle n’était pas prête. son cœur tambourinait, tout son être désirait prendre la fuite mais pourtant elle restait là, fixant son aînée, ne faisant aucunement attention à ce qui pouvait bien l’entourer, ignorant même la musique qu’ils produisaient ou bien toutes ces personnes qui dansaient au rythme de la mélodie.
le concert s’était rapidement terminé et pourtant haru restait là, observant inlassablement sa sœur, ses yeux emplis d’une tristesse qu’elle n’arrivait à camoufler avec ce magnifique visage impassible qu’elle avait l’habitude d’avoir continuellement. non, ce soir elle était beaucoup trop vulnérable, fragile.
puis, mai était arrivée face à elle. elle n’avait guère changée par rapport à ses souvenirs, elle avait juste quelque peu vieillit, comme tout le monde. « salut mai… je sais pas, j’avais entendu par quelqu’un qu’un groupe de rock se produisait ce soir, je suis venue par curiosité… » haru n’aimait pas ça, elle avait peur sans en connaître la raison et ça la frustrait. tête baissée, regard fuyant, elle évitait soigneusement mai sans pour autant partir loin d’ici et dieu seul sait à quel point elle en avait envie. c'était beaucoup trop tôt pour elle et pourtant, c’était déjà l’heure des retrouvailles, bien qu’elle n’avait guère envie.
« oui, je veux bien… j’aime pas les bars. » sans attendre, la gamine s’était ruée dehors, bousculant involontairement quelques personnes, ses yeux embuées de larmes qu’elle tentait de faire disparaître une fois dehors, attendant patiemment mai qui n’avait pas tardé. « je sais pas si je devrais rester trop longtemps, maman pense que je suis juste allée manger avec une amie, elle risque de crier si je tarde et encore plus si je suis avec toi… » petite pause, haru avait relevée la tête, ancrant son regard dans le sien, une simple larme roulant sur sa peau porcelaine, un air désolé mais également rancunier sur son visage. « elle t’en veux encore tu sais, et c’est pesant.. » haru elle n’a jamais demandé de vivre comme ça et elle ne sait pas à qui en vouloir, elle ne sait pas si elle devrait être plus conciliante, compréhensive et douce envers mai, elle qui lui a toutefois manqué durant tout ce temps mais haru a l’impression d’avoir été abandonnée par elle. la cadette et complètement perdue et elle ne sait plus où donner de la tête à l’heure actuelle, pauvre gamine.
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Jinkei Mai
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MessageSujet: Re: joanne    joanne  EmptyVen 2 Fév - 14:25


joanne -- les yeux qui fuient - elle les voit, ils courent. se posent sur rien, surtout pas sur elle.
mais t’as bien raison, haru, de pas me regarder.
la mine écorchée - gamine abîmée de partout, dedans comme dehors.
comme une coquille fissurée, qui craque, vole en éclats.
menue et gueule d’ange, allégorie vadrouillante de toute l’innocence du monde - tout ce que nous on n’a pas (parce qu’on n’a pas su).
elle brise le coeur haru, fait naître des peines et des blessures qu’étaient pas là avant - ou peut-être que si, mais bien cachées - les grandes oubliées.
le mot soeur en écho dans la tête il a pas de sens chez elles.
c’est deux étrangères au milieu d’un désert de souvenirs brumeux à la mode tempête de sable dont les grains blessent les yeux qui veulent pas voir.
des oeillères sur la gueule, un air de chat et de souris sans savoir qui chasse l’autre et si même y en a une qui peut jouer le chat ou si c’est deux chats ou deux souris.
hide and seek à leur façon sans avoir envie de jouer - retenir un sourire quand on se croise, retenir un mot parce qu’il sait pas comment sortir.
s'éviter.
c’est pas le moment.
mais ça l’est jamais.
ce soir ça l’est toujours pas.
mais aucun moyen de se faire la malle - pris au piège les deux papillons, dans la lumière qui grésille et qui va les cramer.
les yeux qui la scrute - un coup à gauche, un coup à droite. tourbillon partout.
elle court presque pour sortir haru - pas bien ici mais bien où, vraiment ?
bouscule au passage, bouches qui hurlent, s’indignent - mai qu’aurait dit pardon à sa place si les choses étaient normales.
elle la suit - retrait inhabituel. elle toujours dans la lumière, dans la prestance. fermée comme les frontières mexique-états unis.
m a m a n qu’elle dit.
et elle ravale ses larmes de crocodile haru - ses larmes de crocodile qui fendent le coeur de leurs crocs.
« t’es pas obligée de lui dire. » de but en blanc, du bout des lèvres mais fort, fort comme son. peut-être bien que son ton mi-doux mi-haussé la fera sursauter.
mais ça brûle de colère dans le coeur maintenant. qu’elle lui en veuille toute sa vie si elle veut, y aura jamais un seul pardon.
mais y a cette mine triste aussi - sans couleurs, délavée, passée et repassée à la machine. ces mots tremblants qui font l’effet d’une lame qui court le long du myocarde.
elle passe une main dans ses cheveux, soupire. « écoute haru je - » et tu quoi ? tu rien.
(tu pourrais venir vivre avec moi)
(tu pourrais exploser)
« je sais pas quoi te dire, ok ? » symphonie déception jouée dans leurs oreilles, mai pas l’étoffe de quelqu’un de bon pour elle, pas l’étoffe d’une soeur, une vraie, celle qui panse les plaies et les décore pour les effacer, les rendre moins moches.
« j’ai jamais voulu ça. » distance entre elles, les bras croisés.  la voix sincère mais peut-être bien qu’haru c’est pas de sincérité dont elle a besoin mais bien d’elle et désolée soeurette, on m’a jamais appris comment faire. « pas pour toi. » mais ça change rien, hein ?

dis-moi où on va, là, comme ça.
parce que le guidon il m’échappe des mains
et y a plus de freins.
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Jinkei Haru
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MessageSujet: Re: joanne    joanne  EmptyLun 5 Fév - 22:36


joanne -- elle fuit, haru.
elle fuit ses problèmes, ses priorités, sa famille, absolument tout.
et pourtant plus elle fuit et plus ça l’attriste, mais elle ne peut rien y faire, bien au contraire et c’est totalement désolant. la gamine est perdue, elle ne sait plus ce qu’elle veut et, aujourd’hui encore, la nippone est perdue, véritable brebis égarée, tellement indécise qu’elle se retrouve dans ce bar, agrémentée par l’envie fugace de s’enfuir en réalisant à qui elle faisait face bien qu’elle souhaitait par-dessus tout rester à ses côtés, fuir avec elle, loin de sa vie qu’elle haïssait tant.
seulement, c’est pas des mots emplis d’amours qui s’enfuyaient de sa cavité buccale. haru sentait son cœur s’alourdir en voyant mai devant elle, des années après un silence que la cadette avait cherché à brisé par mille manières et malheureusement sans succès. la princesse est blessée, meurtrie par ce passé, ce présent et même cet avenir trop incertain pour elle, chacune de ses journées devenant de plus en plus trouble, nébuleuse.
rien de concret pour elle et, contrairement à elle, sa sœur semble réussir, mener à bien sa vie qui semblait être haute en couleur, contrairement au quotidien morose de la cadette et, tout naturellement, haru l’envie, elle a toujours enviée la tête forte qu’était mai, contrairement à elle, gamine effacée.
alors, ses mots ne veulent sortir lorsqu’elle se retrouve finalement face à elle, tentant encore de fuir mais, cette fois-ci, la bassiste la retient et, pour le coup, marque un point. seulement haru, mentir, elle aime pas ça, elle à l’impression de trahir la confiance de quelqu’un, elle l’a déjà fait une fois et elle ne veut plus. pas ce soir.
« elle t’en veut encore », mots prononcés accompagné de cette perle ruisselant sur son épiderme. elle a du mal à garder la tête hors de l’eau et c’est difficile, mais elle essaye, malgré l’énième déception qu’elle doit essuyer ce soir, nouvelle distance s’instaurant entre les deux sœurs pourtant si étrangères l’une à l’autre, brisant un petit peu plus haru, encore une fois.
« j’ai jamais voulu ça non plus. » léger silence, ses doigts fins venant essuyer ses joues, tentant de garder un minima de fierté devant elle, sans grand succès. « t’as l’air de vivre une meilleure vie que moi, je t’envie beaucoup. » envie constante de s’enfuir, ses iris virevoltaient à droite et à gauche, à la recherche d’un endroit, aussi infime soit-il, pour se cacher, loin de mai, loin de tout. « il se fait tard, je devrais peut-être… » hésitante, haru attendait simplement un « non, reste » de sa sœur, ou peut-être pas en fait.
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MessageSujet: Re: joanne    joanne  EmptyMer 21 Fév - 20:19


joanne -- y a bien un autre mot que douceur pour décrire haru.
perte.
perte. perte.
avec une unique syllabe qu’on accentue et qu’on crache.
qu’on crie pour l’appeler.
on l’a jetée dans un trou - un trou sans fond sans bords sans rien.
et on l’a regardée tomber - chuter de plusieurs mètres et se fracasser.
des teintes ternes qui flottent autour d’elle et on lit tristesse et trop grandes responsabilités même dans ses sourires.
un parfum feuilles mortes en automne qui surplombe le sucre.
un goût de pluie s’il fallait lui en trouver un.
c’est de ces gamines qui éclosent en fleurs rayonnantes et qui flânent parce qu’y a pas assez de lumière - parce qu’en vrai on les néglige, parce qu’on oublie de les arroser chaque semaine.
et elle mérite pas ça.
elle mérite rien de ce qui lui arrive haru.
elle a demandé que le bien - on lui a donné que le mal et celui qui te défonce tellement qu’à un moment tu sens plus rien.
et mai elle voit ça - elle voit. elle entend.
elle voudrait essuyer ses larmes et sourire comme les autres peuvent se sourire.
l’éclabousser de sa propre vie - la tacher de couleurs.
l’emmener comme on emmène avec soi tout ce qui nous est précieux.
parce que c’est un trésor, haru.
les plus convoités parce qu’à force de pas bien briller, un jour ils brilleront plus fort.
alors ce soir mai elle inspire fort et elle s’égratigne la paume de la main à y enfoncer ses ongles.
« je sais bien. » il est là le sourire coupable - sur le coin des lèvres, moitié triste moitié à blâmer. je sais bien haru. je sais bien que c’est moi qu’ai agrandit le trou dans ta poitrine. je sais bien.
c’est comme un trou noir entre elles - un autre monde. un mur invisible qu'inhibe tous les gestes qu'on voudrait amorcer.
elles se touchent pas et on se se sourit à peine on se regarde à la va-vite comme s’il fallait pas.
c’est la bouche qui s’ouvre souvent mais qui sort aucun son et les têtes qui se secouent - non, rien, oublie.
et pas de je t’aime et pas de à bientôt et pas de prend soin de toi et pas tu me manques un tout petite même rien qu’un peu.
envie elle dit.
mai qui devrait se sentir modèle - qui se sent juste modèle d’un rien du tout d’un monde qui joue l’équilibriste taré les yeux bandés au dessus du vide.
m’envie pas haru - t’as rien à envier.
c’est pas un modèle d’excellence mai - c’est un modèle de déviance.
qu’était trop jeune quand elle a commencé tout ce qu’elle continue aujourd’hui.
mais si tu veux, je t’apprendrais à jouer quelque chose.
si tu veux, je t’apprendrais les trucs biens que je sais faire - y en a pas des masses on le sait tous.
« ouais. » simple ouais vide de sens. je vis mieux parce que je suis partie.
je vis mieux parce que je vis comme je veux.
mais haru tu sais pas tout - tu sauras peut-être même jamais.
y a les alarmes qui se remettent à sonner dans sa caboche, les yeux qui s’ouvrent un peu et les bras qui se décroisent et se tendent un peu vers elle avant de se bloquer - nan, nan pars pas tout de suite. « haru hum attends - tu, on pourrait marcher ? tu - t'as déjà mangé ? » son de panique dans la voix cassée rauque d’avoir crié.
elle sait pas s’y prendre elle sait pas faire mais ce soir la seule chose qu’elle a bien capter c’est qu’un jour, les conneries devront prendre fin. alors elle commence la fin - se lance, se jette dans le précipice.

je te propose qu’on se casse la gueule à deux, cette fois ?
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