Les lumières hypnotisantes dansent sur nos corps plein de sueur et je ne suis conscient que des hanches de la fille qui ondulent entre mes mains. Les musiques s'enchainent comme les verres, pourtant ma tête ne tourne pas assez pour que j'oublie que j'en ai absolument rien à foutre de cette fille même si c'est agréable qu'elle fourre sa langue dans ma bouche. Par contre, quand mon regard croise la main d'un mec contre le fessier de Kara, je pète complètement un câble, dégageant la fille tellement brutalement que je l'entends se fracasser contre une table en verre. Mon poing part tout seul dans la gueule du mec et on se fait tous les deux sortir par l'armoire à glace qui sert de videur. Loin de m'arrêter, ça me conforte juste dans l'idée que putain, ce mec mérite ma main dans la gueule et pas qu'une fois. On se débat un moment à se foutre des droites, des coups de pieds, mon grognement dérangeant le silence de la nuit froide de temps en temps. Je finis avec un goût métallique sur les lèvres et il finit à terre. Ko. Je m'essuie la lèvre, content de moi jusqu'à ce que je le vois attraper un truc à sa ceinture. Mon cerveau s'agite d'un coup. Gun. Méchant. Cours. Je me téléporte littéralement dans la rue d'à-côté, bien décidé à ne pas m'arrêter de courir avant d'arriver à Sydney, quitte à courir sur l'eau comme Jésus s'il faut. Je jette un coup d'oeil par-dessus mon épaule et bordel, ce fils de pute me poursuit vraiment. Il. Me. Poursuit. Il se croit dans GTA le bordel. Alors l'idée me frappe, GTA, réquisitionner une caisse. Il faut vraiment que j'arrête les jeux vidéos. Incapable de réfléchir plus longtemps et surtout de trouver une autre solution à mon problème assez pressant, je repère une caisse avec les phares allumés et je vois le mec qui est en train de sortir d'un immeuble. Je sprint comme un taré, ouvrant la porte passager avec empressement et m'asseyant dans sa voiture quasi en même temps que lui. Ma main s'abat sur son épaule. « ROULE MEC. ROULE. VITE VITE. » Je me déboite la tête pour regarder par la fenêtre et voir le type débarquer avec vraiment un flingue dans la main et commencer à vouloir me viser avec. Mais quel enfoiré.
b l a c k f i s h
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Sujet: Re: Tokyo drift (sushi) Lun 4 Déc - 21:23
tokyo drift
tenue ↬ Et une livraison supplémentaire, une. Décidément, à cette heure-ci, c'était toujours à Atsushi qu'on demandait de bouger ses fesses – lui qui avait juste envie de dormir. Il jurait que ça serait sa dernière livraison du jour, de toute façon, vu l'heure, il ne pouvait pas en faire une de plus. Heureusement que les heures de nuits étaient mieux payés, parce que, honnêtement, personne ne voulait livrer des sushis au beau milieu de la nuit. Il n'avait pas pris la peine de prendre le scooter, il avait clairement la flemme de changer de véhicule. Vraiment, livrer le soir à des gens bourrés, qui ne laissaient même pas de pourboires, c'était la hantise d'Atsushi. Heureusement qu'il recevait sa paye tous les mois, parce que vraiment, il aurait fini par foutre le feu au restaurant. Il descendait de l'immeuble, soupirant, rentrant dans sa voiture. Il n'eut pas vraiment le temps de se rendre compte de ce qu'il se passait, qu'un gars efféminé était assis à côté de lui. Il plissait les yeux quand le dernier lui disait, dans un japonais étrange, suivi d'anglais – fallait se décider quelle langue il devait utiliser. Atsushi regardait dans son rétroviseur – des yakuzas. Génial, il les fuyait déjà lui-même, il se trouvait maintenant mêlé avec quelqu'un qui les fuyait aussi. Il démarrait sa voiture, faisant gronder le moteur – le style n'attend pas – pour semer les gars qui courraient derrière, il continuait d'accélérer jusqu'à rentrer sur l'auto-route, non loin. Il aurait sûrement dû déposer ce gars avant, mais trop frustré par sa journée de merde, il continuait à tracer, avant de s'arrêter sur une aire. Il se mit à crier en sortant de la voiture, des insultes incohérentes et un charabia. Il avait même oublié le mec qui était dans la voiture. Il attrapait son paquet de cigarettes dans sa voiture. « Ah. Qu'est-ce que tu branles, descends ? ». Il soupirait, avant de se souvenir de toutes ses heures à jouer aux jeux vidéos – ce à quoi son niveau d'anglais se résumait – « Get out the car ». Il allumait sa clope, fumant comme si ça allait le calmer. « Pourquoi tu t'en prends à tes Yakuza, mec. T'es ouf, pourquoi ils te coursaient ? ». Il oubliait un instant qu'il n'avait pas l'air de parler japonais. « Speak japanese ? ». L'anglais d'Atsushi était sûrement aussi bon que le japonais de ce type... Eh bah, ça s'annonçait bien, après une journée de merde, une soirée de merde, qu'il allait passer avec un inconnu en fuite.
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