Jinkei Mai
東京住人
avatar : JIE multi : RAO crédits : SKATE VIBE, ASTRA, TWEEK ✩, LAZARE messages : 305 date d'inscription : 30/11/2017 âge : VINGT-TROIS métier : BASSISTE ((TOKYO BANSHEES)) les amours : À MORT quartier : SHINJUKU
| Sujet: glorious (six months ago) Mer 6 Déc - 20:35 | |
| glorious -- c’est pas une femme qu’attend mai. c’est celle qui court après la vie, qui la laisse pas filer. c’est pas une femme qu’attend mais aujourd’hui c’est pas pareil. elle attend et puis même, elle est pressée. impatience la grande excitée qui lui noue le cou, comme une étreinte agaçante qui fait glisser les aiguilles sous la peau. c’est un beau jour. peut-être celui qui prouvera tout.
eh, maman. regarde. regarde-bien. j’ai pas abandonné la musique. et j’y vais, je me jette dedans. on m’a dit oui. on m’a dit oui tu sais. ce que toi t’as jamais su dire. je t’écrirai un mot quand je serai en haut du sommet.
rien sur le dos c’est la brise du début d’été qui l’accueille comme un vieux frère, fournaise tokyoïte vrombissante qui s’étouffe elle-même sous la chaleur des pots d’échappement mêlée à celle de la saison. c’est pas souvent qu’elle flotte comme ça mai - mai la grande explosion de confiance froide, qu’on verrait presque des nuages ridicules sous ses bottines en vinyle. levée aux aurores et même pas fermé l’oeil - pas plus que d’habitude. prête en un claquement de doigts et déjà qui pétille. envie de crier, de hurler. de frapper chez le voisin et de le serrer dans ses bras - mai qui fait jamais ça pourtant. de l’embrasser, même - lui qu’a jamais ni homme ni femme chez lui, toujours fondu dans son sofa tâché de gras. c’est comme une bague qu’on lui passe au doigt sauf que le bout du bout est plus sympa qu’un mariage. c’est comme écraser un mégot sur la gueule du diable qui chante des hymnes à l’abandon directement dans ses oreilles. claquer la porte sur les doigts de la galère et les fracturer. grands pas qui se veulent assurés jusqu’à un petit café, elle pousse la porte le coeur qui remonte jusqu’à ses lèvres. peut-être bien qu’un jour les gens d’ici la trouveront incroyable et douée. c’est la première mai ; bien quinze minutes d’avance. gueule de diablotin qui ferait dire le contraire mais jamais en retard. elle tapote les doigts sur le bois de la table - et si ils changeaient d’avis et si j’étais pas assez bien et si je devais ramener des papiers, ma basse. et si finalement j’étais pas la bonne et si et si et si. son de cloche de la porte qui s’ouvre à nouveau et mai elle se redresse comme un chien à l’affût. coup de pied dans ses anxiétés - c’est le moment de briller qu’il dirait, le père. elle se lève, précipitée. grande sur ses talons, main qui se tend pour serrer celle de renji qui vient d’arriver. « bonjour monsieur akabane. » impersonnel et courbette révisée mais sourire qu'enferme le soleil lui-même. |
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