yoshida kao(ri)
nom -- il y a fawkes sous les ratures, ça sonne faux comme une imposture. elle est née avec pourtant, adulée par un pseudo-père berné par une compagne infidèle. yoshida désormais, scellé sur les pavés souillés de sin city : vœux formulés éméchée à la lueur des néons cheap et d'une caricature d'autel. prénom -- kaori, kaotique des rêves à l'âme. les noms n'ont un sens que s'ils ont une valeur aux yeux de celui — celle — qui les choisit mais en l'occurrence, sa mère s'est effacée sans qu'elle n'ait jamais songé à la questionner. parce qu'elle s'en fichait, bien sûr, avant qu'il ne soit trop tard. âge -- elle a vingt-trois ans, kao, et est la dernière à y croire. ils s'inscrivent dans l'air du temps sans réellement charger de plomb sa cervelle de gamine, et elle en admire curieusement les impacts à travers le miroir sans jamais les sentir pulser jusqu'à son palpitant immature. toujours les mêmes travers, mêmes galères à répétition ; impulsive, insatiable, nomade : entité égarée pétrie de rêves éphémères. la majorité n'a rien fait d'autre pour elle que de valider ses excès et fuites à répétition, et les années suivantes s'enchainent dans un flou artistique qui l'angoisse à peine — qu'elle oublie, souvent. si on la prend de cours en lui posant la question, elle calcule sur ses doigts en s'demandant brièvement où filent ses vingt ans. date et lieu de naissance -- 040194, juste après qu'aient été formulée (trop tard) la résolution du nouvel an (un pieu vœu de fidélité constamment baffoué). origines -- sa mère est japonaise. sonorités de l'est omniprésentes à la maison l'espace d'une dizaine d'années, puis refoulées dans l'ombre à mesure que s'assimilaient les mœurs du matin calme, conséquence d'un déménagement. quant à son quidam de père, l'amant de passage, Kao sait plus ou moins seulement qu'il est aussi nippon — contrairement au coréen qui l'a officiellement élevée. métier/études -- une touche de ci, un zeste de ça, beaucoup de patatras. Kao détale quand ça ne va pas, et plus vite encore quand ça va. statut civil -- mariée. c'est dingue, juste dingue. un peu d'alcool (un peu beaucoup trop) et un coup de foudre. de ceux qu'on qualifie de car crash, qu'on dit utopiques et fictifs et qui devraient en rester là : cloîtrés sagement entre les pages jaunies d'un roman. elle s'est dit merde au réveil, kao, et quelque chose comme comment on annule ?? mais il avait filé en laissant derrière lui des photos et un mot, offre de le rejoindre au japon. ha, la blague. elle a tenté de tout annuler elle-même, mais non : même vegas a ses règles et il faut être deux tant pour passer la bague au doigt que pour s'ôter la corde du cou. c'qui la fait flipper, c'est qu'elle n'a jamais désaoulé. obligé : toujours la même intensité quand elle le recroise, et qu'il la capture à travers l'objectif de son appareil photo. la même confusion, le même k.o. mais c'est pas elle, ça. le profil de l'épouse, la dévotion à l'infini. kao elle exècre les chaînes, les labels, les piétines à chacune de ses fugues à répétition. et puis elle est pas monogame ; c'est comme ça, elle aime au pluriel. orientation sexuelle -- bisexuelle, ça sonne cynique quand elle le susurre. c'est qu'c'est chargé en souvenirs de claques : reste, au-delà du temps et de la distance, la consonance des rages de l'homme qui l'a élevée. greedy, confused, seeking attention, alignés en accusations qu'aucun plaidoyer n'aurait suffi à invalider. elle est impénitente, reste debout ; ne mime pas même de faux semblants en vu de préserver les sensibilités de bien-pensants au jugement facile. les labels de base ne lui parlent pas plus que l'exclusivité. en sentiments, ni amour ni cloisons, tant que la liberté s'accompagne d'honnêteté. traits de caractère -- abandonnique ; fugitive ; volage ; inconstante ; passionnée ; enflammée ; vite lassée ; bruyante ; cassante ; aimante ; excessive ; peste ; éternelle insatisfaite et perpétuelle indécise ; profiteuse ; bornée af ; adrenaline junkie ; séductrice ; imprévisible. groupe -- irina. maintheme -- halsey, drive.
the thrill of it all
さようなら
Ça va pas à la maison ? Elle s'arrête, perplexe. Le temps d'un battement de cils, elle pense. Puis avoue :
Non, pas trop. Mais pas comme tu l'entends. Regard qui se charge d'interrogations en face. Et Kao qui sourit, mutine, taquine, brode les fils d'un sujet tout autre pour ne rien effeuiller de ses mystères.
Mystères inexistants.
Ça ne va pas, pas comme ils le pensent. Quand elle s'évade sans mot dire, se réfugie sur un canapé aux ressors agressifs, on songe
ça doit gueuler à la maison, et aussi
mince, peut-être que quelqu'un la cogne. On compatit. Elle n'a qu'une seule ennemie pourtant, Kao : l'apathie. Ça ne va pas trop, non, pas quand tout va
si bien. Lisse et suffoquante parodie de bonheur. Tout se cache si bien sous les jupes des belles dames, et maman est une reine à ce jeu là : poupée russe, à masquer les drames aussi aisément que les amants qui, pour elle, se damnent. Et il s'en fout papa — se fout de tout. Tant qu'aucune vague ne défait l'aesthetic délicate de son château de cartes, que rien ne déborde ni ne le saborde.
Ça ne va pas.
Kao, elle, est de feu et de flammes, braises enragées dans un décor teinté de passivité sordide, chic, aseptisé — le codes commun aux mensonges de luxe. Pas de remède au silence, dans la maison de son enfance ; rien qu'une profonde indifférence partagée : des fantômes qui se croisent, s'apprivoisent et s'oublient. C'est l'asphyxie. Elle préfère la haine, Kao, si ce n'est la passion. Et sans échappatoire, sans exutoire, elle s'étiolerait. Alors elle s'évade. Ici, là. Milliers de points de d'ancrages, de ports dont pas un ne l'enchaîne : escales sans attaches pour un navire à la dérive. Elle n'a pas peur de chavirer, de se relever. Tout ce qui compte pour elle est de le faire avec panache : pertes peut-être, fracas assurément.
Ce qu'elle veut ? Trop de choses pour les compter. Tout goûter, tout tenter. Elle pourrait dévorer le monde.
Et son délice, elle l'effleure par l'expérimentation pure, incapable de se fixer jusqu'au dénouement. Elle aime le chaos, Kao. Que ça tangue, que ça vrille ; sans demi-mesure ni économie. Elle vit pour ça : l'exaltation qui la heurte en plein cœur comme les premières bourrasques d'un saut en parachute, et les aléas du courant qui la ballote jusqu'à l'implosion. Déjà disparue quand vient le temps de ralentir la cadence pour amorcer l'atterrissage.
Take the best, fuck the rest, clamerait-elle, désinvolte.
Touche à tout, bonne en rien, traduiraient les moqueurs, à tort ou à raison.
Elle a pas l'temps. De se poser dans un quotidien morne, dans un carcan boulot-dodo-enfants. Y'a tant de choses à explorer, pour qui trouve en lui le cran d'oser.
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Baroudeuse, nomade, globe-trotteuse en perpétuelles escapades. Âme au vent, cœur à l'horizon : peur des sentiments. Crainte d'éprouver un jour l'envie de s'arrêter, de se fixer au nom d'un
autre. Peur
peur peur qu'on la découvre, qu'on résolve son équation... gamine instable,
coupable. Parce qu'à son compteur, rien de bien grand : ni diplôme ni accomplissement. Un certificat mensonger seulement, qualifiant de père l'homme qui porte la bague, mais non l'adn. Une traînée de sang, aussi — boulot qui tourne mal, main trop haut sur sa cuisse, empreintes rougeâtres maculant la chair tendre, et le rasoir s'égare : dessine un sourire de joker plutôt que l'élégance d'une barbe. Elle se casse, Kao, quand ça tourne mal. Rompt l'équilibre pour mieux s'en aller. Adieu Corée de son adolescence, bonjour Vegas et jeux d'argent. Ou comment noyer les désillusions fatale dans un fléau de perdition.
Elle se casse, Kao, quand les choses la dépassent, mais certaines bourdes sont plus grosses qu'elle-même : comme cette bague à son doigt au réveil et les flashback persistants d'un photographe envoûtant. Merde,
merde,
merde. C'est complètement dingue, non, de s'endormir Bang pour se réveiller Yoshida ? Complètement
dingue. A ses côtés seulement des traces sur l'oreiller, le nœud de panique et de
non, non non ! qui fait des bonds de son ventre à sa gorge. Draps froids, carte élégante, le coupable est japonais et l'invite à le suivre.
Kohaku, ça sonne doux sur ses lèvres, comme le souvenir des baisers qu'il y a laissés.
Kohaku, étrangement enivrant, mais elle se berce de bonnes raisons en fermant ses bagages à la hâte :
Elle n'y va pas pour lui, quelle idée à la con.
C'est le Japon, pays de son enfance.
Elle n'y va pas pour lui, non non.
C'est le Japon, terre de l'adultère qui l'a vue naître.
Elle n'y va pas pour lui, quelle aberration.
Il y a tant de gens à voir, des contacts laissés, un père à retrouver.
Elle n'y va pas pour lui ou du moins, pas avec la volonté de le retrouver. Juste celle de divorcer.
(
Enfin, c'est le plan. Jusqu'à ce que surgisse l'épiphanie coupable : promesse d'un statut de résidente accéléré : trois ans mariée plutôt que dix en solitaire. Dix ans, c'est bien trop pour une nomade. Trois, c'est assez pour retrouver l'arborescence de ses véritables racines.
Seule anicroche à ses beaux calculs : les risques d'un mariage blanc. )
deuxième visage
t'aimes quoi dans la vie sinon ? -- J'AIMEEEUH ECRIRE COMME ÇA COMME UNE DÉGÉNÉRÉE SUREXCITÉE DU BULBE. jpppppp aimez-moi quand même. please ? j'sais faire la roue cmme un paon ('fin, avec mes doigts. le reste du corps est flagada).
plutôt sushis ou ramens ? -- MAIS. stahp it, c'est horrible comme question.
et le forum, tu trouves qu'il est beau comment ? -- FRAIS. sobre et canon, j'adhère, et puis les COULEURS
(non en vrai j'fais juste de la lèche. j'aime pas mais alors pas du tout, raison pour laquelle je me suis pointée en deux deux obv
).
crédits -- rechenbaer & facelessgh (tumblr).
- Code:
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<buzy>kim sae eun -- ulzzang --</buzy> yoshida kaori