RIT a ouvert ses portes, bienvenue à vous les choux.
des bisous d'amour sur vous les petits chats, on vous aime.
venez participer au festival umematsuri pour le plaisir !
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| | neon demon [jin suk & isao] | |
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Sagara Isao
東京住人
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| Sujet: neon demon [jin suk & isao] Mar 23 Jan - 23:06 | |
| musicalement vôtreLe règne de l’obscur. Le cinéma rue des ombres. Le bestiaire fantastique, le cabinet de curiosités. Les affiches désuètes, le punk et l’aristo, la brute et le truand. Django, Casanova et les autres. C’est là qu’il faut vivre les heures grises, c’est là qu’il tourne en rond, à reculons. La boucle terrible, la bobine du film. Le confort des sièges surannés. L’odeur vieillotte années 50, la cigarette écrasée, le pop-corn qui colle aux gencives fragiles. Gourmandise assumée. Cocon rêvé. Un ciné diffusant du X ferait autant d’entrées. Isao, au dernier du rang, coincé dans sa minuscule cabine à appuyer sur le bouton « play ». Isao en salle parfois, pour se dégourdir les jambes, se mêler à la plèbe insolite. Se surprendre à trembler devant des films d’horreur à la sauce ketchup. S’étonner de rire devant les comédies de boulevard. Il n’est pas dupe du rare public qui franchit les portes de son cinéma. Ce placard à balais. Il s’éprend rapidement d’un regard plus sombre qu’un autre, même dans le noir. Il est derrière lui, il ne voit que la nuque et les cheveux en bataille. Un errant comme un autre, un garçon solitaire, un malheureux peut-être. Tourne-toi. Le souhait ne s’exauce pas. Soupir fauve, chaos intérieur. Un rire anime l’inconnu, Isao s’en rappelle la musique deux jours après - dans sa mémoire folle. Il est trop tard quand il veut l’aborder, une main sur l’épaule, l’air nonchalant. Déjà parti. Une éclipse. La prochaine fois. Il n’y en aura pas. Une semaine, sûrement davantage. Il ne reviendra pas, te fais pas d’illusions. Tu ne le reconnaîtrais même pas, tu l’as vu, juste de dos. Pincement au cœur, ça aurait été les prémices d’un quelque chose…s’il avait su. Se donner une autre raison d’exister. Il décoince les câbles poussiéreux, répare ses pellicules, inspecte le projecteur, le soin maniaque, proxénète du septième art. Et puis, il tombe sur la même âme vagabonde, toujours à la même place, juste devant lui. Isao tremble un peu, hésite, fait des équations à deux inconnues dans sa tête avant de chuchoter entre deux bandes-annonces foireuses : « Je t’emmène boire un verre après, ça te dirait ? » Malicieux derrière la voix un peu rauque, faussement intimidée. Et rester dans l’ombre, une voix incertaine dans le dos…y’a de quoi être intrigué ou survolté, y’a de quoi se retourner comme Orphée aux enfers, y’a de quoi rejeter le filou, l’insolent, y’a de quoi.
Dernière édition par Sagara Isao le Lun 12 Fév - 18:48, édité 1 fois |
| | | Seol Jin Suk
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| Sujet: Re: neon demon [jin suk & isao] Sam 27 Jan - 0:37 | |
| tu tournes en rond dans la ville, entre les réverbères fatigués et les voitures à l'allure effrénée, dans les ruelles vides, dans tokyo qui court, tokyo qui dort. et y'a toi, l'étranger. serpent qui se mange la queue, qui déambule dans le vide bloqué dans le cycle — chercher un début dans la fin / s'achever en pensant aux débuts — avec les blues dans l'âme, et les 80s qui résonnent dans tes oreilles. tu te dis que c'est le temps de merde qui te rend comme ça. les embouteillages, tes horaires qui t’empêchent de voir le soleil depuis quelques temps. que c'est la pluie qui te tombe dessus maintenant, les plics plocs rythmés, glacés, que tu dois fuir avant d'attraper froid.
parapluie oublié, le fond des chaussures humide, peau pale et joues rosées, cheveux et esprit bordéliques. tu te réfugies auprès des rues de shinjuku, de la première porte qui s'ouvre, le temps que les torrents se calment. cinéma. vintage discret, des vieux, des étudiants, des hipsters. pourquoi pas. tuer le temps. et ça t'a plu. une. deux. dix fois. chaque semaine, tu te consoles dans les images qui défilent devant tes yeux fatigués, autre monde dans lequel tu plonges pour zapper le tien, nouvelle routine, une excuse pour sortir, pour se changer les idées. parce que morphée t'a quitté depuis longtemps, et ton appartement se fait trop étroit pour ton esprit agité. et tu te languis dans ta tristesse. se recroqueviller de plus en plus sur soi même. tu aimes cette isolation, la musique qui te pète les tympans, pendant que tu marches vers le grand écran, poings dans les poches, perdu dans la foule, à chaque fois.
puis y'a le murmure qui brise la monotonie, le glitch de la matrice, inattendu, voix qui atteint tes oreilles pour ramener le rose à tes joues. couleur étrangère, d'un mec pas habitué à ce genre d'attentions, et qui d'ailleurs ne comprends pas pourquoi on l'aborde comme ça. timidité qui remonte à la surface, panique qui se ressent dans ton épiderme. je t’emmène boire un verre après, ça te dirait ? chuchotement à peine audible qui te laisse dans la confusion. silence gênant. s'échappe à tes lèvres un "euh" flou, incertain que ces mots te sont adressés, qu'on ne se trompe pas de personne. tu butes sur les tiens, aussi, avec ce cramoisi qui te maquille le visage.
surprenant mais pas étranger. tu le connais. projectionniste de l'ombre, celui que tu entrevois entre deux films. une simple silhouette furtive, divin qui se mêle rarement au commun des mortels, occupé à gérer son domaine. nébuleux, et pourtant assez visible pour que tu le remarques du coin de l’œil. mémorable, même, fantôme caché dans une antichambre de ton esprit. et maintenant qu'il se pointe devant toi ... aucun calcul, et tu déjà prêt à rejoindre bacchus, à danser avec l'inconnu. (curiosité attisée.) "je suppose que oui ?" toujours fidèle à tes réponses plus proches d'une question qu'autre chose. (incertitude permanente.) rire nerveux qui résonne dans la salle. "pourquoi pas" parce que t'as besoin de briser la routine, qu'il n'est probablement pas un tueur en série à la recherche de sa prochaine victime, et que tu te dis que tu pourrais bien te perdre dans ses yeux, si l'occasion se présentait. "oui" cette fois un peu plus sûr de toi. "tu finis bientôt ?" |
| | | Sagara Isao
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| Sujet: Re: neon demon [jin suk & isao] Sam 27 Jan - 23:33 | |
| musicalement vôtreIl a la tête en vrac Isao. Il n’a pas eu ce qu’il voulait, rêve saboté en pleine course. Crash du char d’Apollon, la vedette guillotinée, Icare aux ailes cramées. Jamais. Ce mot résonne encore longuement. Jamais. Le rêve écrasé entre tes mains. T’étais pas loin, tu touchais ce bout de ciel. T’étais si prêt de bouleverser le monde de tes idées folles. La boulette de papier que tu froisses et jettes. Si tu rates le panier, tu rates ta vie. Alors c’est loupé, encore. Le parti pris d’une vie monotone. Mais pas monogame hélas. Ce n’est pas le premier ni le dernier venu. Il est l’inconnu reconnu, le destin a un nom peut-être. L’espoir renaît, sur des débris. L’espoir, comme une excroissance, un cancer. Le bien, le mal, tu choisis l’entre-deux. La dépossession, le calme plat, la rage au corps. Autrui, les êtres aussi dégénérés que toi, les amis du vide. Isao appose une main incertaine sur l’épaule de son alter ego. Il dépasse sans doute les limites conventionnelles. Il mord la ligne, la franchit de quelques centimètres seulement. Il en veut terriblement plus et se retient, se bride, pince les lèvres. Entre désir et réserve. Un « oui » qui en dit long. Un « oui » futur. Un « oui » entre deux soupirs. Un iconoclaste, un mec qui a tout à perdre. Comme Isao. « Je te rembourserai. » Il se lève discrètement alors que les premières lumières s’éteignent. Un début pour une fin. Un lever de rideau. « Suis-moi. » Il n'a pas envie d'attendre, les secondes lui arrachent la peau. Le film dans la salle obscure vient de commencer, générique. Leur scénario vient tout juste de débuter également alors qu’ils quittent la scène. Posons le décor. Néons d’une enseigne délabrée. Une fumée qui ne dérange pas, qui pique parfois les yeux. Le bruit des verres qui s’entrechoquent comme des éclats de rire. Des sièges trop étroits, il faut se serrer les uns contre les autres. Intimité discutable, mais inévitable. « Saké ? » Un sourire, un peu coincé, un peu embarrassé. Il devrait avoir l’habitude d’embarquer des gens. Un kidnappeur d’âmes esseulées, voilà à quoi il ressemble. « J’espère que je ne gâche pas ta séance de ciné. » Une main derrière la nuque. Gêné ? Pas vraiment, il veut qu’on croit qu’il est le gentil de l’histoire alors qu’il est l’élément perturbateur, la flamme pour allumer la mèche, la fatalité. « Je peux te raconter. C’est l’histoire d’un garçon qui ressentait le spleen. Il s’est perdu dans un cinéma d’un autre monde. Pourquoi pas après tout ? Il rencontre un jeune homme, Isao. Celui-ci le fait boire jusqu’au bout de la nuit. Ils débattent sur l’issue d’un combat entre Sangoku et Superman, sur l’odeur de la pluie après un orage, sur les lieux les plus insolites de Tokyo. » Il meurt d’envie de le harceler. « Tu veux bien rester là, le temps de quelques verres ? » « Tu veux bien m’aider à m’endormir et chasser les démons ? » Il ne rajoute pas un mot, il le regarde avec la fièvre noire.
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| | | Seol Jin Suk
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| Sujet: Re: neon demon [jin suk & isao] Mer 31 Jan - 2:07 | |
| tu n'es pas comme isao. tu as eu tout ce que tu voulais. il est là, ton rêve. tu le vis. les étoiles qui brillaient dans tes yeux d'adolescents sont toutes devant toi, à toi, bien rangées. maître des cieux, du soleil levant, qui a enfin pu oublier la misère, qui n'a plus aucune rêve à réaliser. il ne te reste plus rien à désirer. et pourtant. et pourtant le vide est là. l'insatisfaction, la torpeur qui se propage pour te dévorer. tu referais cette vie de vingt façons différentes si tu pouvais, juste pour trouver un moyen de fuir loin de cette impasse, pour péter la gueule à cupidon pour avoir envoyé le mauvais apollon dans ton chemin, pour te donner une claque ou vingt. peut-être que tu ne te serais pas perdu comme ça, que tu ne chercherais plus refuge dans le travail et la routine soporifique soigneusement construite, loin de toute passion, de toute émotion. (mais elles reviennent toujours au galop. tes envies d'être aimé, la peau qui ne veut qu'être caressée. le désir de se détruire, encore, parce que tu ne connais que les extrêmes.)
voyage vers l'inconnu. tu ne sais pas à quoi t'attendre. les lumières du cinéma disparaissent de ta vision pour laisser place aux néons d'un bar. vous êtes hors du temps, hors du monde. les trois spectateurs et demi ne remarquent pas votre absence. la population nocturne tokyoïte ne remarque pas votre présence. bulle à part, univers flou, tiré d'un film ou de rêves éveillés. deux âmes errantes qui cherchent à s'amocher. la ville ne dort toujours pas. on gaspille les heures de sommeil pour profiter un peu plus du présent. on rit, on claque ses verres, on célèbre la nuit éternelle, le matin reporté à jamais. on sue, on se caresse, on se serre, pour se sentir vivant (au pire) ou aimé (au mieux). tu es intrus. monde trop coloré pour toi, trop vivace, rapide, comme si tout le monde essayait de rattraper les heures perdues devant un ordinateur à supporter un boss qu'on déteste et un boulot insupportant. (mais tu n'es à ta place nulle part, de toutes les façons. l'accent coréen qui colle à la bouche, les mots qui se perdent, qui se confondent, les souvenirs d'une autre vie, les rappels que tu es seul face à cette foutue métropole.)
aliénation. mais pour une fois, tu n'es pas le seul dans la marge. "hm, oui, je prendrai juste ce que tu prends" encore timide, maladroit, mais l'alcool viendra bientôt te réchauffer la gorge et délier ta langue. les néons bourdonnent presque autant que ton esprit. "non, non, absolument pas" sourire qui se veut rassurant, main qui joue anxieusement avec une mèche de tes cheveux. "je viens tout le temps, de toutes les façons" rire gêné. "c'est gentil de m'avoir invité" le sourire est beaucoup plus sincère. tu as besoin de compagnie, de changer de décor. peut-être que ton salut se cache dans les ruelles inconnues de tokyo. peut-être même qu'il est juste à côté de toi, perdu dans les ténèbres des yeux du jeune homme, deux trous noirs qui vont te dévorer. il est assis à côté de toi, et il te raconte votre histoire. il t'intimide, mais tu ne peux pas t'empêcher de sourire, de voir les calculs se défaire dans ta tête. peut-être que tu vas enfin être spontané ce soir. "le garçon lui offrira sa nuit, et même le matin" tu glousses presque, détournant ton regard. "mais il est étranger à tokyo et ne pourra pas être d'une grande aide" mots hésitants, comme à leur habitude. "jin suk n'a rien de poétique et il essaye de trouver les bons mots" il est peut-être ennuyeux, même. ni talent ni passion. mignon, parfois, attachant. rien de plus. il laisse les autres mener la danse, et il regarde, spectateur de sa propre vie. |
| | | Sagara Isao
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| Sujet: Re: neon demon [jin suk & isao] Sam 3 Fév - 19:43 | |
| musicalement vôtreUne bad romance avec lui. L’esquisse seulement. Ne nous revoyons pas. Que le moment soit parfait. Qu’il ne soit pas gâché par des questions sur une hypothétique suite. Une page froissée. Rien de plus. Une énigme sur l’identité de l’autre. Un mystère qui ravive les sens. Ce qu’il cherche Isao, ce n’est pas une fin. C’est juste avant que les lumières ne se ferment en un adieu larmoyant. C’est ce moment charnière qu’il recherche, qui le fait vibrer, lui donne une raison de vivre. Cet impossible moment, impossible à immortaliser, si bien qu’il faut le revivre encore et encore. Une sorte de malédiction. Une appétence pour le cri en pleine nuit, le corps qui tangue et la peau qui enfle. Tu veux tout. Et rien. Une relation compte à rebours. Un verre, une fable nocturne, des mots chuchotés sous les oreillers. Oublier les aiguilles de la montre. Oublier qu’il faut prendre le train suivant. Un instant volé. Un cliché qu’il gardera de lui, le garçon timide et fou. Un corps dans la froidure. Un corps pour ne plus sentir les draps vides. Cela peut être tendre, cela peut être brusque. Il ne sait pas encore. Il lui effleure les doigts, ceux qui sont agrippés à son verre. Une approche déroutante. Une approche hasardeuse. Et les mots l’enflamment. Les mots suffisent à déclencher le vice caché. « Isao sera comblé. » Sourire naïf, il n’a plus souri ainsi depuis longtemps. Depuis ces journées passées sur un plateau à diriger des acteurs. Depuis cette vie qui menait à tout. L’impasse, il ferme les yeux. « Nous sommes deux étrangers, alors perdons-nous ensemble. » Il finit cul sec. Pas une goutte de perdue. Il part à un rythme effréné. Il prend la main si douce de Jin Suk. Et parfois il s’arrête au bord d’une ruelle. Et parfois il frôle le torse de cette âme égarée. Entre les ombres. Il ne sait plus quoi dire. Il lui dérobe un baiser. Un souffle à peine. Une douleur. Une tendresse. Le fruit du hasard et de la jeunesse. C’est toujours un bonheur renouvelé de jouer avec les lèvres d’un inconnu. De s’imprégner de son odeur. Il s’avance, s’éloigne, je t’aime moi non plus, suis-moi je te fuis. « J’irai où tu voudras. Cependant, je ne sais pas si je serai patient ce soir. » Un rire dans le regard pétillant. C’est toujours pareil avec Isao, il veut lui arracher des secrets, mais pas que. |
| | | Seol Jin Suk
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| Sujet: Re: neon demon [jin suk & isao] Dim 4 Fév - 20:28 | |
| tu savoures le silence confortable. tu ne fais pas d'efforts pour faire de small talk. tu te contentes de cette paisibilité que les rires et les paroles des autres essayent de briser, sans succès. t'es dans ta bulle, et cette fois, ils sont figurants, et pas toi. c'est peut-être pour ça que tu passes inaperçu. ils ne sont pas assez importants. il n'y a que lui, et la nuit. tu imagines la caméra qui t'observe de sa lentille, qui capture ces moments. qui immortalise le sourire accroché à tes lèvres, la confusion qui se lit parfois sur ton visage, la grimace que tu fais quand la boisson atteint ta gorge, étrangère à tes habitudes, la jambe qui tremble aussi, anxieuse et impatiente, qui se calme dès que tu rajoutes un troisième verre. elle rate pourtant beaucoup de choses. 1. les papillons dans ton estomac. 2. la chaleur de l'alcool, de la présence d'isao, de son sourire qui t'anime l'estomac. (tu n'as pas encore décidé lequel est responsable de ta joie, mais il devrait sourire plus souvent.) 3. les étoiles qui emplissent tes yeux, qui pétillent, à mesure que la bouteille se vide. 4. tes tripes qui font un bond dès qu'il touche ta main et que tu la retires avec empressement pour la passer sur tes cheveux avec embarras. 5. la peur de mal lire les signes, de se fondre entre les lignes et finir déçu, l'anxiété et la confusion. (tes seules émotions.)
peut-être que tu vas ressentir autre chose, ce soir, pour changer. il y a déjà la curiosité qui te taraude l'esprit. l'envie de découvrir isao, aussi, avec ces pensées obscènes qui s'incrustent entre deux mots prononcés. puis tu sens l'appel du vide, l'envie de se brûler les poumons et les muscles dans une course vers la perdition. et évidemment, l'embarras d'être ici, le suspense de savoir comment se finira la soirée. il ne dure pas longtemps. le décor change, sans que tu n'y fasses attention. tu sens ta main au creux de la sienne pendant que vous vous éloignez des bars branlants, des vapeurs d'alcool et des picoleurs insomniaques, passant d'un monde à l'autre. tu sens ses lèvres sur les tiennes, et ton cœur qui plie bagages. tu ne dis pas non. tu ne réagis pas non plus. il y'a juste ton rire qui résonne dans la ruelle vide lorsqu'il s'éloigne, la joie et la surprise qui se mêlent dans l'air électrifié. "ça va, baudelaire, fais ce que tu veux de ma soirée, pas besoin d'en faire un poème" il a eu besoin de beaucoup moins que ça. trois mots et demi et t'es déjà pris dans ses filets, prêt à lui souffler milles tendresses. (parce que t'en as besoin, ces illusions.) (se sentir aimé, même avec un inconnu.) tes mains distraites se glissent en dessous de son manteau, cherchant le réconfort dans son étreinte, pendant que tes yeux essayent de déceler son mystère, la sorcellerie qui lui permet de voler le temps, de transformer les secondes en heures, de détruire l'espace, et de rendre le monde assez flou pour que tu ne vois que lui. il profite de ta solitude et de ton ivresse, ce con. c'est loin des idylles que tu imagines, des scènes de joie en slow-motion, des rires et des champs de fleurs. rien de romantique, du vrai, du maladroit, juste deux mecs un peu bourrés qui vont se peloter dans une ruelle vide, du vulgaire coloré du bleu de vos sentiments, qui arrive à être magique. "ça t'arrive souvent, de kidnapper ton public ?" aucun reproche, juste une taquinerie, un flot de mots spontané, ceux qui sont toujours prêts à exploser dès que ton sang s'emplit d'alcool. |
| | | Sagara Isao
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| Sujet: Re: neon demon [jin suk & isao] Mer 7 Fév - 19:49 | |
| musicalement vôtreSans lendemain, et lui, il veut ? Est-ce qu’il te fera souffrir ? Est-ce qu’il te martyrisera le corps ? Est-ce qu’il déjouera tes plans et s’introduira dans tes pensées malsaines ? Isao, sans attaches, sans enclumes. Il n’a que ses amis proches qui comprennent sa réalité. Le reste : des passants, des héros et des salops. Ils ne reviennent jamais deux fois dans sa couche dionysiaque. C’est l’extase furtive, on s’adonne à tout, sans condition. Fantasme au bord des lèvres. Fantaisie dans les mirettes. Tu bois les mots. Il te provoque et tu aimes ça. A t’expulser dans tes derniers retranchements. « Alors je vais te pousser mon beau Rimbaud…dans les orties. » Tuer toute poésie. Sois beau et tais-toi Isao. Il veut tout sans les mots. Il veut les caresses, sans l’emballage du bonbon ce bel inconnu. Isao s’agrippe plus fort à ce garçon de la rue conte de fées. « T’es ma première fois. » Il l’avoue, avec ce ton mystérieux à faire rougir son interlocuteur. Premier kidnapping en salle. Ça lui monte à la tête. Faire une chose aussi inconstante. Mais peut-être qu’il ment sans honte. Qui sait ? Peut-être qu’il fabule car ça l’excite de se faire passer pour un innocent. Si je te disais que j’ai tué un homme ? Non c’est pas vrai. Si je te disais que j’ai failli violer une fille ? Non c’est pas vrai. Tu ne me connais pas tu m’aimes. Tu ne me connais pas, tu veux quand même être bercé par mes bras. Tu ne sais pas les mains sales. Ce que j’ai commis. Ce que j’te ferai au lit. Ce que j’te ferai toute la nuit et le reste du matin. Le vilain garçon passe les mains dans l’entre-deux. Entre le vêtement et la nudité. Cet espace insolite, frontière qui ne demande qu’à être franchie. Il caresse le rebord du caleçon. Il sent la douceur de ce corps, une divine ascension des sens. Il sent se contracter inexorablement. Les gestes ne sont pas si naturels. « Cela t’arrive souvent de te faire prendre dans les filets des garçons que tu rencontres ? » Air taquin. Petit vicieux que tu es. L’enseigne d’un love hôtel clignote, un signe ? Au bout de la rue, une lumière rose. Une chambre close pour eux. Ils s’engouffrent à l’intérieur comme la porte des enfers. Il y a un début à tout. Une seconde d’hésitation et c’est fichu. Foncer sans se retourner. C’est kitsch à souhait. Il aurait préféré son antre de mâle. Pas le choix, on fait avec, c’est juste des draps à souiller. Il est mal à l’aise avec les couleurs. La lumière qu’il éteint. La pénombre le rassure. Il couvre l’autre de baisers furtifs. Il se déleste lentement. La chemise tombe au sol. « Pitié, arrête-moi. » Dans un souffle erratique. Un souffle qui n’en finit pas. L’expression d’une émotion qui déborde. Pourquoi est-il si désirable ? Arrête ma fulgurance ! Ou je vais dépérir, me laisser aller. Tôt ou tard je vais m’emporter. Il lutte en vain. C’est déjà trop tard. |
| | | Seol Jin Suk
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| Sujet: Re: neon demon [jin suk & isao] Lun 12 Fév - 3:13 | |
| tu es ma première fois. c'est drôle. ça sonne comme une disquette et pourtant il t'arrache un sourire parmi la dizaine que tu lui as adressés ce soir. content de plaire, soupçon de fierté. il te cherche et tu fais la moue, tu ris et tu t'amuses. cela t’arrive souvent de te faire prendre dans les filets des garçons que tu rencontres ? "et tu penses qu'on vient m'accoster chaque jour ?" baiser furtif, tu t'approches du démon. il est juste tombé au bon endroit au bon moment. tant mieux. parce que t'en as marre de parler, de trop réfléchir, de te contrôler surtout. de tout mesurer, calculer, comme t'es habitué à le faire. puis t'es pas vraiment en état pour ça. impulsivité nouvelle, sentiment d'éternité. tu as besoin de réconfort ce soir. encore. (jamais assez.) juste quelques heures pour se sentir vivant, sparadrap sur ton cœur bancal, tentative désespérée de se sentir désiré. peut-être que c'est pour ça que tu t'es laissé aller. que t'as pris moins de deux secondes pour le suivre. peut-être que c'est ce qu'il te faut. une promenade au clair de la lune, une bouteille de saké, une étreinte au coin d'une rue, une main baladeuse, un soupir, un baiser, une danse silencieuse, une transe à deux heures du matin, et les lumières.
toujours les lumières. des néons, cette fois différents. du rose comme ses lèvres et les tiennes, encore humides. du rose mêlé au rouge désir, les couleurs qui te montent à la tête, le sang qui circule dans tes veines. ou l'alcool, tu sais plus. asian flush. du rose ici pour te délivrer du nœud dans ton estomac, du désir qui t'embrouille les idées. du rose qui annonce ton entrée dans l'antre du diable, prêt enlacer le lucifer tentateur.
tu ne sais pas si t'as envie d'en finir de cette chasse. mais la porte se referme quand même derrière toi, il n'y plus de marche arrière. t'as déjà signé le pacte. t'façons il est déjà auprès de toi, à moitié visible, à peine caché dans la quasi obscurité qui vous engouffre. tu prends son visage pour dévorer ses lèvres. tu passes tes mains dans ses cheveux, tu t'accroches. gestes désordonnés, presque désespérés. peut-être que tu le prends pour une bouée de sauvetage, pour fuir loin du néant. (tu ne sais pas que c'est lui, le trou noir.) tes mains essayent de découvrir l'inconnu, l'inexploré. picotement qui fraie son chemin vers ton estomac. ça fait longtemps.
lente torture. aucun son. juste l'interrupteur qui s'éteint. et le bruit des vêtements qui se perdent, qui sont de trop, du pantalon sur lequel tu trébuches, semi-nudité, pour soulager une chaleur qui ne veut pas partir. et ton rire quand tu sautes sur le lit, bras ouverts pour l'accueillir. (quel gamin) et vos respirations. et ton cœur que tu entends presque tambouriner dans tes oreilles, prêt à sortir, comme les mots qui font leurs valises pour te laisser en tête à tête avec l'eros. pour une fois, aucun de tes gestes ne sonne comme une fausse note à tes oreilles. "tu veux t'arrêter ?" pas de finesse, pas de temps à perdre. tu exiges l'illusion aussi vite que possible. tu as juste besoin qu'on te prenne la main, qu'on te dise que tout ira bien. tout ce que tu veux, c'est l'after. c'est les mots doux et les étreintes, la brume après l'extase, la sérénité volée. mais tu dis pas non à ça, tant que ça te fait oublier, que ça ressemble à un film, ton imagination nourrie pour quelques jours, l'esprit occupé, vide momentanément comblé. |
| | | Sagara Isao
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| Sujet: Re: neon demon [jin suk & isao] Jeu 1 Mar - 16:58 | |
| musicalement vôtreIl ne sait plus comment faire. Ou défaire. La vie ne tient qu’à un élastique de boxer. Ce body language que tu comprends si bien. C’est la chute dans le vide. C’est la fuite du temps. Le grand saut. Et c’est des saccades de plaisir qui affluent. C’est cette petite seconde d’éternité qu’il recherchait. « T’as la bouille des gars qu’on accule dans les ruelles sombres, ouais. » Faux, il est pur, mignon, tout le tralala, l’anti plan cul et pourtant… Il est là dans ses bras trop blancs. Il se serre un peu plus dans l’étreinte d’un garçon patraque des sentiments. Qui investit les lieux avec cet air renégat. Cet air d'enfant terrible. Qui ne contrôle plus sa tension artérielle. Il essaye d’être doux, adorable presque. Ce serait mentir que de dire que ce n’est que tendresse, mais il essaye Isao de rendre ça beau. Juste un peu coloré dans la lumière tamisée. Pas juste sordide. Avec des arcs-en-ciel et des étoiles dans la nuit. Il se contient difficilement devant un tel don. Ce sont les acteurs d’une comédie romantique, d’un shôjo. Ne crains rien je suis là. L’effort, le combat, la sueur dégoulinante, on ne voit pas. Monde édulcoré. Les plaintes, les cris de jouissance… Censure. Cette langue sur le torse, on zappe. Les tremblements corporels, assez assez. Il le bouscule, le chamboule. On ne dira pas jusqu’où. Une poussée intimiste. Un regard éloquent. Ils se disent tout par les yeux. Ça lui brûle les reins. « Je prends ça pour un oui. » Et il s’abandonne. Les yeux se ferment instinctivement. Le désir s’éteint. La bouche est encore entrouverte. Et maintenant il voudrait fuir. Ne pas ressentir la honte d’avoir enfreint des règles. Il ne peut s’en prendre qu’à lui-même après tout. C’est lui qui a commencé. « T’es le fantasme de mon cinéma. » Prends tes affaires et barre-toi qu’il hurle intérieurement. Il se reprend à temps en croisant le regard de son alter ego. Il veut encore le couvrir de baisers. Il veut encore le contact de sa peau. Isao ne l’a jamais prononcée cette phrase, jamais. « Reste avec moi cette nuit. » Une supplication incertaine. Dormir contre l’être qu’il a séduit, il n’a pas cette habitude. Mais il refuse de crever seul de froid dans son lit une place. |
| | | Seol Jin Suk
東京住人
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| Sujet: Re: neon demon [jin suk & isao] Mer 14 Mar - 3:50 | |
| romance d'un soir en court-métrage, courtoisie du courage liquide. vous serez aussi flous l'un pour l'autre le lendemain, visages perdu parmi la foule, peut-être une erreur, un souvenir embarrassant ou simple fantasme. rien de plus. et pourtant, ça ne t'empêche pas de t'attarder sur ses détails. la chaleur de l'alcool qui se mêle à celle de sa bouche, les lumières qui dansent dehors et qui éclairent ses yeux, tes mains qui dessinent son visage son corps, pour le graver dans ta rétine. (peut-être ton esprit aussi, ou quelque part dans ton cœur.)
il est prisonnier de ton corps, de tes étreintes. bras qui ne veulent pas lâcher, jambes qui s'accrochent, les doigts qui sillonnent le dos pour y laisser tes marques, excursion sur ses reliefs. âme qui s'épuise dans la sienne, sans savoir si c'est pour te sentir plus vivant ou plus proche de la mort, s'il est là pour te réparer ou te détruire. parce que de toutes les façons, tu aperçois les hautes lumières en fermant les yeux, entre deux saccades, et tu sens ton corps rater des battements. (la petite mort qui porte bien son nom.) il arrive à faire suspendre les secondes dans l'éternité, comme s'il n'y avait que vous et les draps défaits et les gémissements qui se perdent en même temps que ton self-control qui se transforme en eau et qui te file entre les doigts pendant que tu es entre les siens.
mais autant c'est beau, autant tu es prêt à sortir. autant tu sais que ce n'est rien, tout ça, juste deux dingues éméchés qui ont décidés de s'attaquer au monde, de arracher quelques minutes de sérénité des mains de l'ennui. autant tu sais que le lendemain viendra avec la gueule de bois et l'embarras, peut-être quelque chose que tu confondras dans la panique avec des sentiments, quelques papillons qui se réveillent à peine au creux de ton estomac, que tu étoufferas.
tu es habitué à partir sans un mot, de toutes les façons. l'illusion se dissipe vite et les end credits se mettent à défiler devant toi. pourtant. il est là, à te demander de rester. mots murmurés, une supplication, qui te stoppe en plein élan, la fuite peut toujours attendre. tu es allongé face à lui, avec ta main sur sa joue. "autant que tu veux" il est là, le sourire satisfait qui s'étire avec ses paroles. cœur qui s’affole malgré toi à l'idée qu'on veuille de toi. même pour une nuit. "tu disais donc ... ruelles sombres, c'est ça ? je risque d'y trouver des personnes comme toi ?" un rire et un baiser. "je dois m'inquiéter, isao ?" parce que tu sais quel genre de mec il est, mais tu refuses d'y penser. laisse les choses être trop belles pour être vraies, baigne dans l'irréel, continue à être impulsif. vis (dans) son cinéma, même, laisse ses mots te réconforter. tu ne veux que ça, maintenant. deux syllabes. i-sao.
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