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serizawa nozomi

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serizawa nozomi

k e y w o r d s ☾☾☾ jolies tresses, couronnes de fleurs, lettres parfumées, lipstick fuchsia, gourmette dorée au poignet, polaroid rose, cotton candy, papa prof de chimi, maman militaire update : maman est morte, ballet, cute love songs, real life juliet, gossips, smartphone addict, passe des heures au tel pour raconter des ragots, a toujours le numéro de sa mère dans son phone, a peur des films d’horreur, troubles alimentaires, voue un culte à beyoncé, se déplace en vélo, déteste prendre le bus, aucune tolérance à l’alcool, tombe amoureuse super vite, n’a jamais eu de relations sérieuses, aesthetic af, lit des fanfics, collection de peluches, relation conflictuelle avec la bouffe, contradiction : passe son temps à expérimenter de nouvelles recettes, bento queen, plus stilettos que baskets, a vu le film Casablanca 148 fois, petits mots d'amour dans les casiers de ses copines, sms de je t'aime quotidiennement à tous ses proches, avalanche de cœurs multicolores quand elle est heureuse càd plus souvent que rarement.

and there was tears on the steering wheel dripping on the seat ☾☾☾ “i wish you were dead !” juste avant de claquer la porte au nez de sa mère. i wish you were dead. ça sonne comme une sentence. ce sont des mots forts mais qu’elle ne pensait pas. c’est intense mais ça n’veut rien dire à la fois. c’était une dispute vraiment stupide, en plus, juste parce qu’elle était rentrée tard et qu’elle avait cours le lendemain. mais Nomi s’est énervée pour des broutilles et – si au moins cette dispute avait un sens. si au moins il y avait un sens à ses mots elle ne le vivrait probablement pas aussi mal. i wish you were dead et juste comme ça, elle l’est. maman était encore partie en mission à l’étranger quand c’est arrivé. ‘paraît que même les hauts gradés de l’armée tombent comme des quilles. et la dernière chose que Nomi lui ait dit c’est i wish you were dead ; c’est ce qui est le plus absurde. elle aurait préféré dire “hey m’an, on a plus d’lait” ou “j’ai perdu mes chaussettes barbie” – mais non, il a fallu qu’elle soit trash et qu’elle fasse sa teigne avec des mots qu’elle ne pense même pas. “Nozomi, go to bed. ” elle fait non de la tête, refuse de regarder son père qui a quitté son canapé pour venir voir ce qu’elle fait dans la cuisine. il est trois heures du matin, l’enterrement de maman c’était la semaine dernière et nothing is fine. elle récure les assiettes alors qu’elle pourrait utiliser le lave-vaisselle. mais ça lui fait du bien de passer ses mains sous l’eau chaude. peut-être qu’elle réussira à laver de sa mémoire les derniers mots qu’elle avait crié sur sa mère. mais rien n’est propre, tout est encore sale, sale, comme sa mémoire, comme la mémoire de sa mère qu’elle a profanée et peut-être même que c’est elle qui l’a poussée dans la tombe. (yes, she probably did). “Serizawa Nozomi, it’s late, time to go to sleep.” répète de nouveau son père. cette fois-ci, à la mention du nom de famille et du ton autoritaire, Nomi tourne le visage vers lui, les mains toujours plongées dans l’eau savonneuse. “i miss her, sir.” sa voix ne tremble pas parce que la figure autoritaire à ses côtés c’est celle du prof dans un lycée habitué à faire face aux élèves problématiques et non de son père aimant qui avait monté une maison de poupée à lui tout seul avec ses doigts maladroits. mais papa y était arrivé, papa a toujours réussi à s’en sortir. sauf maintenant. “d-dad, i miss her.” cette fois-ci sa voix tremble et elle ose même l’appeler dad et voit les traits de Serizawa Issei s’adoucir. elle quitte le lavabo, les mains toujours mouillées et pleines de savon et tombe dans l’étreinte que lui offre son père. “you’re okay, you’re okay.” elle ne se souvient même plus de la dernière fois qu’elle avait serré sa mère dans ses bras ou juste dit je t’aime. probablement jamais. tout ce que Nomi lui a dit c’est i wish you were dead et maman est morte.