alone together /renji.

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-- ALONE TOGETHER --
(renji & izumi)

Il y a des prénoms qui, à peine murmurés, juste pensés, portent un sourire à vos lèvres. Des prénoms qui enveloppent votre cœur de tendresse, de douceur, qui ravivent les souvenirs comme s'ils avaient tous été vécus la veille, comme si en fermant les yeux, vous pouviez vous en rappeler chaque détail, chaque odeur, chaque sensation, couleur, lumière. Renji, c'est ce prénom qui s'inscrit dans un sourire sur ses lèvres, qu'il murmure quand il le retrouve à l'aube pour cet échappatoire, l’espace de deux jours. Deux jours ailleurs, deux jours loin du tumulte de Tokyo qui ne dort jamais, Tokyo toujours bruyante, Tokyo toujours en mouvement. Il a besoin de calme parfois, de nourrir ses oreilles d'autres sons que celui des voitures, des voix qui s'entremêlent, se croisent et se dépassent. Ils l'ont prévu au dernier moment ce petit voyage, trop rapidement peut-être. Mais, est-ce que l'on peut toujours prévoir ça ? Est-ce que l'on peut savoir que quelque chose va déraper, mal se passer, coincer ? Comme le grain de sable dans la machine dorée, trop parfaite ? L'escapade s'arrête en même temps que la bagnole, sur un morceau de route au milieu de nul part. L'état des lieux est vite fait, le pneu les a lâché, le traitre. Il n'y a rien, aux alentours. Juste du vert, des arbres, et même une petite rivière (le cadre est beau, c'est bien ce qu'ils cherchaient tous les deux ? Un ailleurs loin de la ville et de son bitume, loin de ses klaxons et de ses odeurs de cendrier froid). C'est ce qu'ils voulaient, mais pas à ce point. Izumi a senti la panique monter, et son portable à son tour a décidé de lui faire la nique en n'affichant aucune barre de réseau. Ils ont du marcher, jusqu'à trouver un petit village de rien du tout. Certains l'auraient trouvé « pittoresque », mais Izumi a envie de l'appeler « la bouée de sauvetage des pauvres ». Les sacs à dos sont jetés dans un coin de la chambre louée pour la nuit, le temps de se refaire, et surtout le temps qu'on vienne leur changer cette maudite roue. Dans un soupir, Izumi s'allonge sur son futon, le mal de crâne faisant pulser des tambours. Il passe une main sur ses paupières closes, laisse entendre une plainte et enfin, un éclat de rire. « c'est ridicule. » il secoue la tête en se redressant, tournant le menton et les yeux vers Renji. « ridicule. » qu'il répète encore. « et si on avait pas trouvé ce motel ? On aurait dormi dans la voiture ? A la belle étoile? » un sourire léger sur les lèvres. « mon horoscope annonçait une mauvaise semaine, je vais commencer à croire en ce qu'ils racontent et ne plus bouger de ma chambre, quand ils m'annoncent des misères. »

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alone together
tenue -- stupidité maladive quant à cette envie de s'échapper. qu'importe, le faire avec lui traduit l'idée d'un rêve (idylle), attrapé dans t'es mains rudes. c'est à ses côtés que tu arrives à sourire, que tu arrives à vivre (comme avant). c'est avec lui que tu retrouves l'enfance, l'immaturité naissante (croissante) et descendante. un brin d'incertitude, volant laissé et voyage commencé. femme abandonnée pour un temps démesuré, travail quitté (juste le temps d'oublier). mômes prévenus, incongrus (père absent qui prévient sans laisser le choix -proie).

tout allait bien (oui). -jusqu'à ce que ça dérape, ça s'échappe mais le stresse ne vient pas. non, juste un simple rire, ta tête balancée contre le haut du siège ce n'est pas grave. un peu de marche, un peu d'espoir et vous voilà à l'intérieur d'un abris de fortune. respect pour la disgrâce (palace), une petite place pour deux âmes infortunées (pensée qui te fait sourire, rire intérieurement).

ridicule, terme qui te fait tourner la tête vers ton ami qui lui ne semble pas prendre cela d'un point très agréable. un léger rire se laisse échapper, à demi coincé entre t'es pulpes qui finalement se laissent ouvrir. à la belle étoile dis-tu. ça aurait été agréable. plus ou moins. un peu d'ironie, blague passée là sans grand mal. il ne fait pas très froid, on aurait eut de la chance dans ce malheur. -malheur qui n'en est pas une. parce que tu es perdu en sa compagnie. tout peut arriver désormais (ou presque), cela ne sera guère important. oh. alors si ton horoscope avait prédit ce genre de chose, pourquoi avoir dit oui pour ce weekend ? taquinerie qui s'impose par une main sur son épaule. te tenant à ses côtés, tu lui souris naturellement avant d'ouvrir l'une des portes (glissée). perdus en pleine nature... ce n'est pas ce qu'on voulait ? tu oses sortir un peu, observant les alentours, t'es pieds frôlant la froideur du bois. nous pouvons visiter les alentours, non ? demain. -l'endroit semble agréable.

perdus. aux confins du monde tu pourrais vivre parce qu'il est là. n'importe où, n'importe quand (on s'en fou, de l'idéal). par contre. -il faudra trouver où manger ce soir. grand damne qu'est ta vie, à savoir où te sustenter. importance capitale (oui), qui ne se voit pas sur ta silhouette. et ce n'est pas ridicule. -ça me plaît, d'être ici. un peu de surprise dans cette vie sans prise : cela change. loin d'être désagréable, petite dose d'adrénaline (vite descendue). on changera d'endroit demain matin si on peut. tu t'étires, le bout de t'es doigts touchant l'arcade de la porte ouverte. autrement, comment te portes-tu en ce moment ? tu ne m'en parle pas beaucoup. alors c'est que quelque chose te tracasse, hein izumi.

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Il est loin derrière eux le temps de l'enfance, le temps où ils rentraient avec les genoux sales, couverts de boue, et pouffaient en baissant le menton devant le regard grondeur de leurs parents. Il est loin derrière eux, le temps où ils étendaient un grand drap au dessus des chaises pour se faire une tente, s'éclairaient avec une lampe torche chipée dans les affaires de papa pour s'enfuir, par les mots, dans des ailleurs aux couleurs grandioses. Maintenant, ils ont tous les deux des responsabilités. Surtout Renji, pense Izumi. Renji le futur papa, Renji le futur marié, l'homme de famille, celui qui réussit et trouve quand même du temps à lui accorder, à lui, l'ami d'enfance, l'ami avec qui l'on avait conclu il y a des années de ça, un pacte de sang. A la manière de deux frères qui ne porteraient pas le même nom. Rien que de le savoir à côté de lui semble enlever un poids sur le torse d'Izumi. Etre avec lui, c'est calme, c'est simple, c'est tendre. Tous les petits soucis du quotidien s'envolent, et même ceux qui l'auraient fait râler pendant des heures, qui lui aurait mis le morale dans le fin fond de ses chaussettes se perdent quand il entrouvre les lèvres. A commencé par cette histoire de bagnole au pneu crevé, d'escapade perdue dans le fin fond de nul part à des kilomètres de Tokyo, et de ce motel minuscule pour une nuit. Oui, avec lui, un rien devient agréable. Izumi étire ses bras au dessus de son crâne, gonfle les joues, encore piégé dans cette parodie de gosse. « très peu pour moi. J'ai beau savoir qu'ils n'existaient pas, l'idée de passer la nuit dehors aurait sûrement attiré des monstres et des fantômes. » il laisse retomber ses bras vers le sol, penche la tête sur le côté en affichant un sourire en coin. « parce que j'aime défier les astres ? » demande-t-il d'un air innocent. Tu parles, les horoscopes, il ne sait même pas pourquoi il s'acharne à les lire tous les matins ; il n'y a jamais vraiment cru -sauf quand ils lui apparaissent positifs-. « on demandera à notre hôtesse, je suis sûr qu'il existe un petit restaurant ici. Ou peut-être qu'elle nous invitera à sa table, pour une fois qu'elle a des clients ... » et vient la dernière question, celle de sa situation. Celle dont il ne veut pas parler, hésite même auprès de Renji. Izumi remonte ses genoux contre son torse, qu'il encercle de ses deux bras. « oh tu sais, la routine tout simplement. Les doigts plein de peinture, les groupes de touristes qui s'enchaînent, les gamins qui ne s'intéressent pas à l'art et préfèrent jouer sur leurs portables … vraiment pas grand chose d'intéressant... Mais toi, alors ? Tu vas être papa, c'est quand même bien plus excitant que mes histoires de guide poussiéreux. »

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