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 Love the way you are || Nakajima Camille

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MessageSujet: Love the way you are || Nakajima Camille   Love the way you are || Nakajima Camille EmptyMer 17 Jan - 21:57

LOVE THE WAY YOU ARE
Camille x Izao


On disait souvent de lui qu’il était irascible. Insupportable. Imbuvable. Souvent, oui, il avait entendu ces mots. Allez savoir si tout cela était vrai ; il ne se posait même plus la question. Mais il était indéniable que, pris de méchante humeur comme d’un soudain coup de sang, la réalité qui l’entourait devenait étrange. Etouffante. C’était un cercle vicieux : ce monde le révoltait parfois tant et si bien que lui-même venait à se révolter contre ce monde. C’était à n’y rien comprendre. Sans prévenir, il lui arrivait d’avoir de fulgurantes envie de meurtre, une envie de crier à s’en cracher les poumons, de détruire la moindre chose jusqu’à l’annihilation totale. Charmantes idées qui dansaient langoureusement dans son esprit ravagé alors qu’il fixait le plafond de sa luxurieuse chambre, partagé entre l’envie de fuir et celle de rester. Peut-être était-ce la faute de ce sang, celui qui coulait dans ses veines comme s’écoulait le venin sur la langue d’une vipère. Ou peut-être parce qu’il y avait quelque chose de fissuré qui partait en lambeaux, quelque part, là haut. Le siège de ses émotions n’était plus qu’un immense champ de bataille où régnait une anarchie permanente, se figurait-il avec une mièvrerie qui ne faisait que l’écœurer un peu plus.

Dans cet état, destructeur au possible, il n’y avait qu’une seule chose à faire. Se noyer dans l’alcool, se heurter au vertige étourdissant que pouvaient lui offrir des bras inconnus, bien plus accueillant que le silence assourdissant de son immense appartement.



C’était devenu une habitude. Fréquenter les bars à la recherche de n’importe qui et personne à la fois, se laisser embarqué sans vraiment comprendre ce qui pouvait lui arriver. C’était tout ce qu’il avait trouvé de mieux. Décharger, libérer cette énergie destructrice dans quelque chose de terriblement plaisant, grandiose. Il n’avait aucuns scrupules. Cela faisait depuis bien longtemps que cette petite voix, celle de la raison –ou de la morale, qu’en savait-il !-, avait totalement disparue. Comme les autres, il l’avait piétiné, étranglé, déchiré en des milliers de fragments éparses, à l’image d’une éventuelle humanité. A quoi bon ? Concrètement, la vie n’avait plus grand intérêt à ses yeux si ce n’était de se laisser corrompre plus qu’il ne l’était déjà. Les » gens de bonnes mœurs » lui vouaient un avenir catastrophique. Il leur riait au nez. Lui avait pris le parti de s’émanciper de ce foutu système. Non, plus qu’une décision, cela avait été instinctif. Une obsession qui tournait au carnage.

Il était allé au bar le plus proche, ne prenant même pas le temps de réfléchir à cette subite envie de sortir. C’est comme une pulsion. Il devait boire. S’amuser. Charmer. Plus que tout, cela le faisait rire de se comporter en gamin effronté, se permettant tout et n’importe quoi : jusqu’ici, on pouvait dire que cela avait bien marché –si on ignorait les quelques coups reçus de temps à autre à la sortie. Izao aimait jouer selon ses propres règles, faire tourner le monde autour de la manière dont il l’entendait, ne serait-ce que pour un soir : se nourrir, une nuit seulement, d’illusions édulcorées.

Assis dans un coin du bar, il faisait tourner dans son verre l’alcool ambrait qu’il contenait. Il en était déjà à son troisième, les effets se faisant doucement ressentir. A dire vrai, il était loin d’être résistant à la boisson, mais cela avait le don de le mettre dans l’ambiance. Peut-être cela avait-il aussi l’avantage de décupler ses charmes ? Il l’espérait. Néanmoins, devant un gamin aux airs indolents, la plupart des hommes ne faisaient pas la fine bouche –et c’était lui qui manquait de morale, dans l’histoire ! Il scrutait donc la salle à l’ambiance feutrée, ses yeux félins faisant le tour des tables, dans l’espoir de trouver chaussure à son pied. Le plus agréable aurait été de se faire accoster, mais cela n’arrivait pas si souvent, du moins pas dans ce quartier. Il suffisait pourtant qu’il fasse quelques pas à Ni-chôme pour être arrêté par tous les phénomènes possibles et inimaginables. Cette pensée lui arracha un sourire, tout aussi aigre que moqueur. Il se respectait encore assez pour faire un choix dans toute cette faune. Il n’en tirait que le meilleur : ceux qui avaient le don de flatter ses yeux et son égo. Et ce soir...il avait peut-être trouvé la perle rare. Izao l’observait depuis un petit instant, s’humectant les lèvres. Le jeune homme était assis seul, à quelques tables de lui, l’air songeur. L’étudiant était presque curieux de savoir ce à quoi il pensait, tant il paraissait absorbé dans ses pensées. Il le détailla encore plusieurs secondes d’un œil presque avide, admirant son visage harmonieux et l’aura qu’il dégageait. Il devait être plus âgé que lui, sans pour autant franchir la trentaine : un homme vraisemblablement parfait.

Il ne lui fallut pas bien longtemps pour se décider à l’accoster, verre toujours à la main. Un sourire espiègle éclairait son visage d’enfant terrible, alors qu’il venait s’asseoir en face de lui sans montrer la moindre gêne. « Boire seul est assez triste, non ? » lança-t-il innocemment. Il n’attendait même pas de réponse. « Laisse moi te tenir compagnie » L’éclat félin qui dansait dans ses yeux trahissait pourtant une toute autre idée. Et son interlocuteur n’était certainement pas dupe. Il ne cherchait même plus à cacher son jeu. « Je m’appelle Izao. Tu es ? » Il souriait légèrement, le dévorant toujours du regard. Si possible, il voulait repartir avec cet homme pour la soirée : il comptait bien y parvenir, par tous les moyens.
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Okada Sousuke
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MessageSujet: Re: Love the way you are || Nakajima Camille   Love the way you are || Nakajima Camille EmptyVen 19 Jan - 0:38

« Votre père n'a pas souffert, lui avait-on annoncé, Il a une mort instantanée. »

On venait de lui déposer sa consommation sur la table et il remercia avec le sourire le serveur. Il s'alluma une cigarette comme cela était autorisé dans cet établissement et poussa un léger soupir. La mort de son père remontait aujourd'hui à plusieurs mois mais il revoyait encore toutes les scènes relatant sa mort dans sa tête. Cela avait été si inattendu. C'était un souhait qu'il avait vu s'exaucer alors qu'en même temps c'était l'un de ceux qu'il ne voulait pas voir se réaliser. Ça craignait.
Son père était mort dans un accident de voiture. Il était ivre au volant durant l'impact mais cela n'avait rien d'étonnant. L'alcool avait fait grande partie de sa vie après que son épouse soit décédée alors autant que ce soit la seule raison qui l'emporte sur la vie. Enfin, ce n'était qu'un infime détail. Il avait disparu du jour au lendemain. Clac. En un claquement de doigts. Il aurait pu en être anéanti mais il avait réagi autrement.

Aujourd'hui, c'était le vide complet. Il vivait mais pour qui, pour quoi, ça, cela restait le flou total. Comment aurait-il pu croire qu'un jour on le délivrerait de son mal le plus terrifiant aussi facilement ?

Il n'avait vécu avec la vengeance mais ce furent tous les stigmates présents sur son corps lui rappelaient irrémédiablement qu'il avait fait partie de sa vie. Que c'était lui qui l'avait mis au monde. Néanmoins, il y avait des choses qu'il n'arrivait pas à saisir. Comment est-ce qu'un homme était capable de tomber dans la déchéance de manière concrète après la mort de sa femme ? Il avait compris : cela avait été son unique amour et il ne voulait pas lui jeter des fleurs mais, c'était vrai, sa mère avait été exceptionnelle de son vivant. Elle avait été une femme fabuleuse et incroyablement belle. C'était d'elle qu'il tenait toute cette gentillesse qu'il offrait à fleuron chaque jour.
On ne savait même pas comment elle était morte. Ou lui ne le savait pas. Son père ne le lui avait pas dit mais n'avait pas omis de lui communiquer que sa mère avait essayé de refaire sa vie ailleurs. Elle était déjà enceinte avant sa mort, puis tous les deux avaient été emportés. Cela l'avait attristé mais il avait dû apprendre à faire avec à cause de son père. Voilà pourquoi il n'avait pas été capable de lâcher prise à la mort de son père.
Il était pathétique. Il avait eu du mal à gérer son travail durant plusieurs jours sans savoir pourquoi il se donnait tant de peine à être triste pour quelqu'un qui ne l'avait jamais été pour lui. D'ailleurs, pourquoi était-il ce soir, seul, dans ce bar avec pour seule compagnie qu'un verre ?

Encore un soupir.

Il en était à la moitié de son verre quand quelqu'un l'accosta. Pardon ? Il releva la tête, posa son regard sur une personne qui ne s'avérait être qu'un pauvre étudiant. Il l'écouta déblatérer des bêtises, resta coi le temps de quelques secondes, puis lâcha un petit rire. Sa vie paraissait-elle aussi ridicule pour que quelqu'un d'aussi jeune vienne vers lui de manière aussi subjuguante ?

« Et qui te dit que j'ai besoin spécialement d'une compagnie comme la tienne ? »

Il récupéra sa cigarette toujours intacte dans le cendrier et tira une latte. Il était ouvert aux femmes et aux hommes mais les jeunes, très peu pour lui. D'autant plus que celui-ci avait l'air turbulent et semblait déjà éméché. Il grimaça intérieurement, il pressentait qu'il n'allait pas lui lâcher la grappe aussi aisément. Était-ce un signe ? Ce gamin lui rappelait un peu son adolescence et, à ce propos, il pourrait être son élève. Il avait été muté récemment dans une autre université et il commençait demain. N'avait-il pas mieux à faire ?
Il était célibataire alors sortir une excuse comme quoi il était en couple ou autre ne marcherait pas. Il devait aller plus loin mais, eh, il était venu boire un verre. Pas se prendre la tête face à un séducteur de première classe. Bon, il était mignon... Mais non, les jeunes, ce n'était pas son genre.

« Pourquoi devrais-je me présenter à toi ? Tu n'as pas mieux à faire que traîner ici ?, arqua-t-il un sourcil, Comme étudier ? »

Il termina sa cigarette, son verre et s'étira les bras. Il était temps qu'il rentre chez lui.
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MessageSujet: Re: Love the way you are || Nakajima Camille   Love the way you are || Nakajima Camille EmptySam 20 Jan - 23:11


Il se demandait bien ce qui occupait tant l’esprit de l’homme qu’il venait d’accoster. Il ne semblait même pas l’avoir vu se diriger vers lui ! Ce ne fut qu’une voix qu’il prit la parole qu’il daigna lui jeter un regard. Izao était incapable de lire la moindre chose sur ce visage qui le regardait sans rien dire. Un tel manque de réaction ne manqua pas de l’irriter légèrement. Et le rire qu’il reçut comme première réaction le fit grincer des dents. Pardon ? Il avait déjà eu des réactions étranges –haineuses, parfois- mais jamais de telles. Se moquait-il de lui, de façon aussi directe ? Ce n’était qu’à peine croyable. Mais les mots qui s’échappèrent de ses lèvres ne firent que confirmer ce fait. Clairement, cet homme le rembarrait gentiment. L’étudiant serra la mâchoire, mais continua de sourire, amèrement. Il ne comptait pas perdre une seconde pour répliquer. « Je crois qu’un homme seul qui ne fait que soupirer devant son verre a besoin de compagnie, peu importe laquelle. Et je dois avouer que la mienne est plus agréable que celle de tous les poivrots qui trainent ici » Izao montrait une assurance insolente, ne perdant rien de son sourire vorace. Oh oui, il était de toute évidence le meilleur parti qu’il pouvait trouver dans ce bar miteux. L’homme n’était pas en mesure de se plaindre de sa présence –c’était tout au moins ce dont il essayait fermement de se persuader. Avec cette même indolence, feinte, il posa les coudes sur la table, bu une gorgée de l’alcool ambré que contenait son verre. Il n’allait pas tarder à en redemander un autre, au vue de la vitesse à laquelle il l’ingurgitait.

La question de son interlocuteur fit naître un sourire au coin de ses lèvres. De la sorte, il comptait le remettre à sa place ? Il pouvait toujours essayer. Lorsque Izao avait une idée en tête, il ne l’avait pas ailleurs. Et, présentement, la force des choses voulait qu’il désirait la compagnie –plus ou moins prometteuse- de cette personne. Enfant pourri gâté aux caprices duquel on cédait facilement, le refus ne faisait pas partie de ses habitudes : encore moins de ses préférences. « Parce que je te le demande ? Histoire de satisfaire, pour l’instant, ma curiosité » Ses yeux félins se posèrent sur l’homme. Il aimait jouer la carte de la provocation. Des phrases à double sens, un sourire carnassier, des œillades appuyées...rien n’était de trop pour transmettre le message qu’il souhaitait faire passer. Le jeu se passait toujours mieux lorsqu’il fonctionnait selon ses propres règles. Mais visiblement, l’autre n’allait pas rentrer dans son jeu aussi facilement. Il parvenait à relativiser en se disant que le challenge n’était pas une mauvaise chose. Mais pour combien de temps allait-il encore le penser ?... Il laissa échapper un petit soufflement dédaigneux. « Etudier ? » Qu’est-ce qu’il venait bien lui chanter là... Depuis quand les hommes qu’il rencontrait se souciaient-ils de cela ? Actuellement, cette activité était bien le cadet de ses soucis. S’il était étudiant, c’était bien parce que son paternel ne savait plus quoi faire de lui et préférait le savoir ailleurs plutôt que dans ses pattes, à mettre la pagaille dans ses affaires. Pauvre vieux, pensa-t-il avec une note d’ironie. Il se demandait certainement ce qu’il avait bien pu faire dans une vie antérieure pour mériter un tel fils. En battement de cils, il coupa cours à ses divagations, portant son regard d’encre sur son charmant interlocuteur. Un peu de concentration ! « Ce n’est pas parce que j’ai l’âge adéquat que je suis étudiant. Et puis j’ai actuellement des choses bien plus intéressantes à faire ... » Allez savoir de quoi il pouvait bien parler. Dans tous les cas, son regard sombre restait rivé vers lui.

Voyant qu’il commençait à effectuer un mouvement comme s’il s’apprêtait à partir, Izao lui jeta un regard suppliant. « Attends... tu ne voudrais pas rester ? Juste un peu... » Avec quelques grammes d’alcool dans le sang, il finissait par devenir un peu plus honnête. Un peu plus « mignon » que lorsqu’il était totalement sobre. « Tu ne m’as même pas dit ton nom... » murmura-t-il doucement. A tout prix, il voulait le faire rester un peu. Peut-être que la boisson aurait raison de lui ; peut-être qu’il finirait par se laisser porter par l’ambiance, par le sourire espiègle qu’il lui offrait. Dans tous les cas, le jeune homme ne voulait pas rentrer seul à son appartement, ce soir.
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Okada Sousuke
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MessageSujet: Re: Love the way you are || Nakajima Camille   Love the way you are || Nakajima Camille EmptyJeu 1 Fév - 12:33

Lui aussi avait été étudiant. Il avait toujours été sérieux mais il avait eu une période de doute. Comme tout le monde, n'est-ce pas ? Il avait à moitié lâché ses études, avait fait les quatre cents coups avec des ami(e)s et en avait pris plus que du plaisir. Il s'était senti doucement libéré de l'emprise de ce mal qui le rongeait et avait continué à s'éloigner de plus en plus de ses études. Pourquoi deviendrait-il psychologue ? Pour qui ? Qui aiderait-il ? Le monde courrait à sa perte et ce n'était pas lui qui le sauverait.
Puis, un jour, la gueule de bois l'accompagnant, il avait été voir son père et avait déjeuné avec lui. Le repas se déroulait bien jusqu'à ce qu'il lui pose une question qu'il avait, pourtant, déjà posé auparavant et dont il connaissait la réponse. Toutefois, en la posant ce jour-là, il avait espéré en obtenir une réponse différente. Grossière erreur. Il aurait dû savoir que cela ne marchait pas comme ça.
Il se réveilla à l'hôpital plusieurs heures plus tard. Il se rappela uniquement de la table tombant la renverse, puis le trou noir. On lui annonça qu'on l'avait trouvé dans la rue et qu'il avait des contusions sur tout le corps. Sauf que ce n'était pas ça le pire. Apparemment, il aurait pu y passer. Oui, ça, il le comprit en sentant une douleur dans son dos. Son père avait-il voulu le tuer ? En tout cas, la réponse était clair : il ne lui demanderait plus pourquoi il ne trouvait pas cela anormal de battre son fils.

Il s'apprêtait à partir mais l'étudiant, Izao, le supplia du regard de rester. Ça alors, c'était marrant qu'il agisse de la sorte après avoir joué les fanfreluches face à lui. Il le regarda, haussa un sourcil. Rien qu'en l'observant de la tête aux pieds, il était capable de deviner quel genre de personne il était. Capricieux, enfantin, donc quelqu'un ayant probablement perdu un parent proche, menteur et par-dessus tout... Manipulateur. Il voulait jouer à ce petit jeu avec lui ? Car, dans ce jeu, Camille était le plus doué pour être un manipulateur. Il avait eu un bon maître.

« Et qu'est-ce qui me retiendrait ici ?, siffla-t-il, Ton joli minois ? »

Il n'aimait pas mentir alors il n'allait pas s'amuser à lui dire qu'il était peut-être marié ou en couple mais il ne voyait pas ce qu'il lui trouvait. Il ne voyait pas ce qu'on pouvait lui trouver. Il avait toujours eu du succès alors qu'il se trouvait périmé. Néanmoins, il était ce qu'il était et il n'allait pour rien changer au monde pour ne plus être charismatique afin de ne plus attirer personne. Bien évidemment, il était dur d'avoir des aventures d'un soir et de ne pas leur faire voir les stigmates présents sur son corps mais, généralement, les personnes ne posaient pas de questions. C'était bien pour cette raison qu'on les appelait une aventure d'un soir, mh ?
Enfin, allez savoir, mais il ne bougea pas. Il interpella un serveur quand l'un d'eux passa près d'eux et recommanda la même chose. Il se ralluma une cigarette et observa son interlocuteur. Était-il fou ? Il se l'était toujours demandé. Il n'avait jamais accusé son père alors qu'il aurait pu le faire. Mais, à croire qu'il aimait la violence, dû à une relation qu'il a eu à l'époque où il était étudiant et qui possédait des penchants drastique. Alors...

... Il était fou.

« Des choses plus intéressantes à faire... Comme boire et draguer ?, éluda-t-il la question, Tu m'en diras tant. Mh, mais et si au lieu que ce soit moi qui parle, en soi la personne sur qui tu as jeté ton dévolu ce soir, ce serait toi qui parle ?, demanda-t-il en souriant, Parle-moi de toi. Izao. Dis-moi ce qui t'as amené à devenir ce que tu es. »

Il remercia le serveur, but un peu et reprit la parole.

« Qui est-ce que tu as perdu ? »

Que le jeu commence. Il l'avait cherché, il était là. Il n'avait pas hésité parce qu'au fond, il n'avait rien à perdre. Il n'était pas tard et, généralement, il n'avait pas grand sommeil. Cela ne le dérangeait donc pas de passer sa soirée avec ce jeune homme qui était malgré tout mignon. Au vue du trouble qui s'installait sur son visage, il savait qu'il avait vu juste. Il n'était pas devenu psychologue pour rien ; il avait ce don que personne d'autre n'avait.
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MessageSujet: Re: Love the way you are || Nakajima Camille   Love the way you are || Nakajima Camille EmptyVen 2 Fév - 23:43


Il l’observait d’un œil mi-clos, félin. Qu’allait donc faire son charmant inconnu ? En cette nuit qui célébrait la nouvelle année, Izao se sentait peut-être plus seul que jamais, plus vide. Il voulait...il ne savait même plus exactement ce qu’il voulait. Fuir la solitude, se sentir tout au moins regardé, si ce n’était désirer. Si ce n’était aimer. « Aimer » ? Non, cela n’était pas même envisageable, pas plus qu’envisagé. S’il y avait bien quelque chose qu’il ne cherchait pas, il pouvait être sûr qu’il s’agissait de cela. Néanmoins, il ne pouvait nier l’attirance qu’exagérait sur lui cette mystérieuse personne. L’autre homme disposait d’une aura particulière. Par une certaine...tristesse ? Il n’aurait su le dire. Mais de toute évidence, il avait lu sur son visage quelque chose qui s’y approchait. Qui y ressemblait. Et qui, indéniablement, l’interpellait.

A la question qu’il lui posa, il répondit dans un mouvement d’épaule, parlant d’un air ingénu : « Peut-être ? » Peut-être que cela pouvait contribuer à la faire rester, après tout. Tous les moyens étaient bon, et Izao n’éprouvait aucun scrupule à en user. Ses yeux se mirent presque à briller lorsqu’il constata que l’homme restait, finalement. Il ne savait ce qui l’avait pousser à cela mais il ne s’en plaignait pas. Au contraire. Il avait déjà du mal à cacher le sourire satisfait qui commençait à tendre doucement le coin de ses lèvres. Déjà, il s’imaginait avoir gagné. Mais peut-être criait-il victoire trop vite.
L’étudiant sentait déjà la discussion partir sur une piste fort intéressante. Boire et draguer ? C’était en effet tout ce qu’il aimait. Se vider la tête, et le faire en présence de très charmants accompagnateurs. Il n’avait besoin de rien d’autre. Cependant, son sourire s’éclipsa bien vite, alors que son interlocuteur devenait plus bavard. Qu’il parle de lui ? De...sa vie ? Izao fut troublé. L’envie de rire lui venait mais...quelque chose dans le regard de l’homme qui lui faisait face lui affirmait que celui-ci ne plaisantait pas. Loin de là. Il semblait même incroyablement sérieux. Un peu trop sérieux, d’ailleurs. Il sursauta presque en l’entendant prononcer son nom. Pourquoi cela sonnait-il de façon si étrange ? En une fraction de seconde, il se sentait désarmé. Mis à nu. Les yeux de l’homme le fixaient maintenant avec attention : n’était-ce pourtant pas ce qu’il voulait ? Quelque chose d’instinctif lui soufflait doucement qu’il était tombé dans un piège qui se refermait déjà sur lui. Il voulait pourtant croire qu’il n’était pas encore trop tard pour s’en extirper. « Parler de moi ? Pour quoi faire ? Je n’ai rien à dire... » il n’eut pas même le temps de terminer sa phrase que la dernière question de son interlocuteur tomba. Le jeune homme se figea sur place, comme pétrifié. Que venait-il de dire ?

En un instant, Izao changea complètement de visage. Ses airs charmeurs disparurent en un éclair, laissant entrevoir une partie de ses véritables expressions. Il planta son regard obscur dans celui de son vis à vis. Les yeux de l’étudiant n’était plus que deux billes d’encre noire, haineuse. Il le scruta longuement de la sorte, piqué à vif malgré lui. L’homme venait de tirer sur sa corde sensible, une corde dont il s’efforçait chaque jour d’oublier l’existence. Et pourtant, quelqu’un l’avait trouvé, en dépit de son attitude enjôleuse, en dépit du rôle qu’il jouait pourtant à la perfection. Mais comment le savait-il ?... C’était impossible de l’avoir deviné, s’efforçait-il de croire. Et pourtant... Cela ne pouvait pas être de la chance, n’est-ce pas ? On ne sortait pas ce genre de phrase pour faire impression, surtout lorsqu’on se trouvait dans une telle situation. Izao refusait pourtant de croire qu’on avait pu si facilement lire en lui. Il se pencha un peu plus en avant pour le regarder presque par dessous, se faisant plus sérieux qu’il ne l’avait jamais été. Ce n’était pas le moment de nier. Il n’avait pas pu maîtriser les expressions qui affluaient sur son visage, et son vis-à-vis avait clairement visé juste. Il rageait d’ailleurs à l’idée que ce dernier puisse s’en féliciter. L’étudiant détestait être déstabilisé de la sorte, il l’exprimait d’ailleurs plus que franchement. « Comment est-ce que tu sais ? » demanda-t-il d’une voix grave. Il ne cherchait pas à esquiver la question. Simplement savoir. « Comment » et « pourquoi ». Pourquoi voulait-il savoir ?

Les images revenaient déjà devant ses yeux, des images qui semblaient lui brûler la rétine. Qui lui crevaient le cœur. Il avait entrevu la mort, la sienne, avait perçu celle d’un autre : d’une autre. Comme en écho à cette réminiscence, la douleur, elle aussi, se faisait sentir. L’aiguille qui avait été plantée dans sa peau, l’incendie qui s’était goulument répandu le long de ses veines. Et qui, finalement, avait explosé. Dans sa poitrine, dans sa tête. Il distinguait encore le lourd rideau de plomb tomber devant ses yeux, entendait encore sa voix. Ses rires. Mais surtout ses pleurs. « On ne se rend compte de l’importance d’une chose qu’une fois qu’on l’a perdu à jamais ». Il l’entendait encore. Toujours et encore, jusqu’à s’en rendre malade. Il l’avait perdu, elle et tout ce qui avait constitué son monde. Elle, et tout ce qu’il avait aimé. Il l’avait perdue. Elle. Sa vie. Mais aussi sa raison. Il les avait perdu à jamais. Et, à présent, se rendait-il compte de leur importance ? Il avait longtemps essayé de répondre à cette question. Seuls les regrets, la tristesse et la douleur avaient répondu dans un même écho, strident. S’il fermait les yeux, s’il se concentrait, il pouvait encore les percevoir, clairement. Et la plainte qu’ils portaient... Il s’arracha à cette rêverie infernale. Sa lèvre tremblait légèrement. Personne n’avait le droit de fouiller ses plaies de la sorte. Personne. « Pourquoi est-ce que tu voudrais savoir ? » finit-il par demander, une fois calmé. Il le dardait du regard. « Et surtout, qu’est-ce que tu pourrais y comprendre ? » Il lui prit son verre des mains, en vida le contenu. Il avait besoin de boire. Pour se calmer. Et peut-être pour...oublier. Un rictus sinistre étira ses lèvres pâles. « J’ai peut-être perdu plus que tout ce que tu pourrais imaginer » lâcha-t-il de façon presque légère. Mais qu’en savait-il ?
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MessageSujet: Re: Love the way you are || Nakajima Camille   Love the way you are || Nakajima Camille EmptyMer 7 Fév - 23:58

Ce soir, c'était la nouvelle année. La date à son téléphone portable le lui rappela. Puis, les messages envoyés par ses ami(e)s lui demandant s'il souhaitait finir la soirée avec eux. Il aurait bien aimé mais le destin en avait voulu autrement. Il avait rencontré quelqu'un et désormais, il était intrigué. Nouvelle année ou non, cela ne changeait rien. Il n'y voyait pas l'intérêt car la vie continuait son cours. Fade, monotone.
La seule chose qui avait changé était le fait qu'une nouvelle année commençait sans son père. Il n'avait plus à avoir peur de lui faire face en allant le voir puisqu'il n'était plus là. C'était fini. Reposait-il en paix ? Il n'en savait strictement rien mais ne pouvait que le souhaiter étant son fils. Foutu éducation, fichu lien de parenté. Il regrettait amèrement de ne même pas avoir eu le courage de lui dire tout ce qu'il avait sur le coeur. Aujourd'hui, c'était FINI. Mince...

Mais était-il le plus à plaindre ?

Il n'expliquait même plus ses gestes. Il ne savait pas pourquoi il restait auprès de ce jeune homme si ce n'était qu'il le trouvait mignon. Néanmoins, il avait dit qu'il évitait tout contact avec des hommes aussi jeunes. Peu importe leur maturité. C'était la même chose envers les femmes. Il s'était déjà attiré trop d'ennuis dans la vie, il ne voulait pas en avoir d'autres. Mais qu'est-ce que tu veux alors ? Il était perdu et ce n'était pas l'alcool qui aiderait. Ni la cigarette. Ni un étudiant sorti de nul part sous ses yeux.

En tout cas, ce soir, il n'avait pas envie de parler de lui et il le fit clairement comprendre. Fini de s'apitoyer sur son sort, son cas était commun à d'autres et il était convaincu qu'il y avait plus tristes que lui. Comme Izao. Izao possédait une profonde tristesse en lui et il se le reçut de plein fouet en cet instant. Pour commencer, il le vit se calmer quand il lui demanda de parler de lui ; il venait de comprendre que la partie ne jouait plus en sa faveur. Puis, son regard se colora de haine mais aussi de tristesse. Le ressentait-il ?
Ainsi révélait-il sa véritable nature. Là, sincèrement, il piqua réellement la curiosité de Camille. Camille étudiait les troubles du comportement et il se demandait si Izao n'en possédait-il pas. Ce changement d'expression, de comportement brusque aurait pu le faire jubiler mais il resta calme. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il avait perdu quelqu'un, c'était indéniable. Un parent. Donc, il le comprenait un peu bien que lui était aujourd'hui orphelin. Néanmoins, chaque douleur est différente et le degré varie en fonction de comment la personne percevra, recevra cette douleur. Pour qu'Izao réagisse ainsi, cela signifiait que cela lui avait fait énormément de mal.
Eut-il pitié de lui ? Sans savoir pourquoi, il approcha une main de son visage mais Izao la repoussa avec brutalité. Il prit conscience de son geste à cet instant et ramena sa main contre lui. La violence... Il faillit tomber dans un mutisme mais tint bon. Il se cala dans sa chaise et regarda ailleurs. T'es bête ou quoi ? Tu as voulu remuer le couteau dans la plaie ? Il mit ses mains dans ses poches.
Puis, il reporta son attention sur Izao quand il reprit la parole. Il n'aimait pas ses mots. Il était venu le voir. De quoi croyaient-ils qu'ils allaient parler ? De la pluie et du beau temps ? Foutaises. C'était lui qui était venu le chercher, il avait répondu à l'appel puisqu'il avait insisté. Il fronça les sourcils. D'accord, il n'avait pas tort, il n'avait pas spécialement envie de savoir mais de là à dire qu'il ne pourrait pas comprendre... Trop facile.

« Qu'est-ce que tu en sais ?, siffla-t-il, Tu es un gamin arrogant. Tu viens ici, tu joues et moi, je n'en aurais pas le droit ? »

Il recommanda un verre comme le plus jeune avait fini le sien et replanta son regard dans le sien. Il l'avait mis en colère lui aussi. Il n'avait que perçu ce que lui montrait ses expressions, ses faits et ses gestes. Et c'était sortit tout seul.

« Je suis un spécialiste de psychologie alors il m'est facile de lire en toi, reprit-il, Tu es un gamin. Tu es immature et tu te crois tout permis parce que tu as une enfance difficile. À mon avis, je dirais que tu as perdu, mh, réfléchit-il, Ta mère. Comment, je n'en sais rien mais les faits sont là. »

Il remercia le serveur, but son verre. Puis... On souhaita la bonne année partout autour d'eux. Il sourit amèrement, sortit de quoi payer leurs verres. Il se pencha au-dessus de la table, déposa un baiser au creux des lèvres d'Izao et lui souffla à l'oreille : « Tu vaux mieux que ce que tu ne laisses paraître. ». Après quoi il se leva et attrapa son manteau pour l'enfiler, puis partit.
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